Amnesty International dénonce le blocage des réfugiés syriens par le Maroc

Amnesty International a accusé les autorités marocaines de « bafouer leurs obligations internationales en matière des réfugiés », en bloquant un groupe de réfugiés syriens à Figuig et les privant de la possibilité de recevoir l’aide humanitaire d’urgence initiée par l’Algérie. Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 8 juin, cette ONG cette ONG a appelé le Maroc à leur accorder le droit de demander l’asile.

Les autorités marocaines entravent depuis lundi 05 juin 2017 le transfert vers le territoire algérien des réfugiés syriens, bloqués depuis le 16 avril dernier à Figuig au Maroc. Le ministère des affaires étrangères a affirmé que les autorités marocaines ont refusé d’autoriser ces ressortissants d’entrer au territoire algérien par le poste frontalier de Beni Ounif, à 110 km au nord de Bechar. Les autorités algériennes locales, le représentant algérien du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), Hamdi Boukhari et des cadres du ministère des Affaires Etrangères « ont pris depuis lundi passé toutes les dispositions pour accueillir, à titre humanitaire, ces migrants dont une femme enceinte et des enfants » avant de se décider à lever provisoirement ce dispositif. Le Ministère algérien des affaires étrangères avait auparavant que tout était prêt pour assurer des conditions de prise en charge optimales à ces ressortissants syriens.

Dans son communiqué, Amnesty International a appelé les autorités marocaines à apporter de l’aide humanitaire à ces ressortissants syriens. Cette ONG a également appelé le Maroc à autoriser les organisations humanitaires à se rendre sur place pour évaluer leurs besoins. « Rien ne saurait justifier que l’on prive des réfugiés de l’accès à la nourriture et à l’eau », a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches pour l’Afrique du Nord à Amnesty International.  « En refusant aux réfugiés syriens la possibilité d’entrer en contact avec le HCR, les autorités marocaines bafouent leurs obligations internationales », affirme-t-on. « les autorités marocaines doivent leur accorder le droit de demander l’asile », a réitéré la même source.  Amnesty International a ensuite appelé les autorités marocaines « à ne pas mettre en danger la vie des réfugiés en les laissant piégés à la frontière dans des conditions difficiles et sans aide humanitaire, devant immédiatement leur permettre d’entrer dans le pays et d’exercer leur droit de demander l’asile auprès du bureau compétent du HCR au Maroc »