Clôture de la 1ere Conférence sur la transition énergétique

La 1ere Conférence sur la transition énergétique, organisée à Alger à l’initiative du FCE, a clôturé vendredi ses travaux après avoir permis à un millier de participants d’échanger leurs points de vue sur la question. Les participants ont recommandé une réelle implication des investisseurs nationaux dans le développement des énergies renouvelables et l’émergence d’une économie productive hors hydrocarbures. Les séminaristes, ayant pris part aux travaux de la conférence ouverte mercredi au Palais des expositions d’Alger (Safex), ont affirmé que la réussite de la transition énergétique passait par l’encouragement du partenariat entre les opérateurs publics et privés nationaux, couplés à une collaboration avec des étrangers, détenteurs de savoir-faire et de technologies. Parmi les recommandations dégagées par la conférence-exposition figure également l’amélioration des conditions d’accès au marché national des énergies renouvelables et au financement, notamment au profit des petits investisseurs.

Les participants ont, par ailleurs, appelé à la réalisation d’un réseau permettant, aux opérateurs privés, d’injecter, en temps voulu, leur surplus de production d’électricité provenant du solaire, et d’abandonner l’idée du double réseau, peu rentable, selon l’avis des experts.   Il est nécessaire, ont-t-ils ajouté, de renforcer les capacités de montage de projets d’accès aux financement climatique et d’encourager les industries liées aux énergies renouvelables, ont ajouté les participants aux différents panels animés durant cette rencontre de trois jours. Selon eux, la création d’un Conseil consultatif, regroupant notamment les institutions, les industriels nationaux et étrangers, les chercheurs et les experts, permettrait de « pérenniser la concertation et l’échange » pour la concrétisation du Programme national des énergies renouvelables.

Cette 1ere conférence-exposition sur la transition énergétique a tenté de répondre à plusieurs questions : Comment concilier dans un premier temps les besoins croissants du marché interne avec les engagements de l’Algérie en matière de production commerciale destinée à l’exportation ?  Faut-il continuer à exporter les hydrocarbures à l’état brut ou doit-on encourager le développement d’une industrie de la transformation ? Comment doter l’Algérie d’une industrie nationale de production de biens et de services dans le secteur de l’énergie et comment encourager l’innovation et la formation dans ce domaine ? Si la plupart des observateurs sont d’accord avec la nécessaire implication des partenaires privés dans la mise en oeuvre de la stratégie nationale de transition énergétique, ils continuent à exprimer de sérieux doutes sur la capacité des dirigeants actuels du FCE à concrétiser ce qui est attendu des entreprises algériennes dans un domaine aussi exigeant. Pour rappel, sur les réseaux sociaux, la direction du FCE est largement contestée par les internautes algériens qui y voient un groupement d’intérêts quasi-mafieux dont le seul but est de pomper l’argent public.