Daech compterait quelques 4000 à 5000 éléments en Libye
L’Organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI, Daech) compte entre 4.000 et 5.000 éléments en Libye, a déclaré vendredi, le chargé de l’information au ministère tunisien l’Intérieur Walid Louguini cité par l’agence de presse TAP. Lors d’une rencontre à Tunis sur les conséquences de la prolifération des organisations terroristes en Afrique du Nord et dans le sud de la Méditerranée, le même responsable a révélé que des informations parvenues aux services sécuritaires, font état de l’arrivée, au cours de la dernière période, d’un grand nombre de terroristes étrangers en Libye, des Nord africains pour la plupart ».
Le responsable a mis en garde contre « la gravité des défis à venir pour l’Afrique du Nord, face à la situation en Irak et en Syrie où Daech a perdu du terrain ». « L’adhésion de terroristes étrangers expérimentés à Daech en Libye, constitue un soutien de taille pour l’organisation terroriste qui lui permettra de s’étendre sur de nouvelles régions », a-t-il averti. Et d’ajouter que la Libye « est devenue le refuge de plusieurs groupes terroristes qui planifient des attentats dans les pays du voisinage et autres par des éléments bien entraînés et encore non connus les services de sécurité ».
Le nombre croissant des combattants étrangers en Libye pourrait avoir des incidences négatives sur la région surtout en cas d’éventuels développements militaires sur le terrain, ce qui poussera ces éléments à rentrer chez eux, a-t-il relevé. Pour ce faire, le ministère tunisien de l’Intérieur a pris plusieurs mesures de précaution, en suivant les traces des Tunisiens qui se sont absentés de leur lieu de résidence. Il s’agit, également d’établir la liste des Tunisiens qui ont rejoint les foyers de tension et de la mettre à jour en permanence, outre le renforcement du contrôle au niveau des points de passage frontaliers. Selon des organisations étrangères, en 2015, près de 27.000 combattants étrangers ont été actifs aux côtés des terroristes dans les foyers de tensions, contre 12.000 seulement en 2014 (APS)