Démantèlement d’une bande criminelle et tentative de salir l’image de la gendarmerie

Dans un communiqué rendu public, la DGSN a informé l’opinion publique du démantèlement d’une bande criminelle agissant à l’intérieur avec des ramifications à l’étranger. Le communiqué qui ne précise pas l’identité des personnes arrêtées, révèle que cette bande était dirigée par un ancien footballeur professionnel et qu’elle comptait dans ses rangs des cadres de l’Etat et plus particulièrement des officiers appartenant à un service de sécurité. La bande criminelle en question était impliquée dans plusieurs affaires de corruption et d’argent sale et servait également comme plate-forme pour transmettre des informations à des activistes établis à l’étranger.

Malheureusement, le fait que le communiqué de la DGSN soit resté vague quant aux personnes et aux activités impliquées dans cette affaire a poussé certains médias à toutes sortes de suppositions. Le nom d’un ancien joueur de l’ASO Chlef a été cité. La relation de parenté de cet ancien joueur avec l’ex-patron de la gendarmerie nationale, le général-major Abderahmane Arrar, qui vient d’être limogé il y a quelques jours, et le fait que des officiers de la gendarmerie nationale soient impliqués dans cette affaire n’ont pas manqué d’alimenter une campagne de désinformation qui vise à ternir l’image de ce corps constitué.

Pour les observateurs, l’insistance de certains médias sur l’implication d’officiers de la gendarmerie nationale dans cette affaire et sur les liens de parenté existant entre l’ancien footballeur de l’ASO Chlef et l’ancien patron de ce corps n’est pas innocente. En effet, tout le monde connaît le rôle joué par les enquêteurs de la brigade financière de la gendarmerie nationale dans la lutte contre la mafia politico-financière depuis le déclenchement du Hirak populaire du 22 février 2019 et il n’est pas exclu que des groupes d’intérêts liés à cette mafia cherchent à salir l’image de ce corps constitué pour freiner son élan dans la lutte qu’il mène contre la corruption en Algérie.

Mustapha Senhadji