Des familles expulsées de leur logement au profit des Pieds-Noirs

Le directeur général des Domaines, Mohamed Himour, a lancé un pavé dans la mare en révélant que des responsables algériens ont aidé des Pieds-Noirs à récupérer « leurs » biens et à faire expulser de leur logement des familles algériennes. M. Himour s’est interrogé sur ces Français rapatriés qui revendiquent leurs biens immobiliers plus d’un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie. En ajoutant «Que veulent-ils… qu’on expulse les Algériens qui vivent dans ces maisons et dont ils payent les impôts depuis plus de 40 ans… »

Ces pieds noirs se sont adressés même aux tribunaux pour récupérer leurs biens mais dans la plupart des cas, ils ont été déboutés. En effet, même si ces biens sont restés au nom des anciens propriétaires, nombre de ces derniers ont été déboutés tant au niveau de la justice que de l’administration car la loi régissant les biens-vacants est claire; elle écarte de facto la restitution des biens aux Pieds-noirs qui ont quitté l’Algérie dès 1962. Ces 180 000 propriétés sont constituées de terres agricoles, d’habitations individuelles et des infrastructures industrielles.

Dans ce contexte, Mohamed Himour, avait révélé  que 250 000 biens-vacants des pieds-noirs, qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance, ont été récupérés par l’Etat algérien à la fin 2014, après avoir été recensés entre 2013 et 2014 et ne peuvent faire l’objet de restitution à des étrangers. Ces propriétés ne pouvant être ni restituées, ni réclamées, de par leur nature. Il y va de la souveraineté nationale. Pour lui, ces biens appartiennent, bel et bien, à l’Etat algérien et que la situation de ces biens est légalement apurée au niveau des Domaines et de l’administration de la Conservation foncière. Il n’empêche que des Pieds-noirs tentent depuis quelques années de récupérer « leurs » biens avec la complicité de responsables administratifs et de juges corrompus. Il ne s’agit pas seulement d’une affaire privée à caractère immobilier mais d’une opération de rapine et de chantage politique exercée sur l’Etat algérien par des lobbies néocoloniaux français pour l’amener à faire plus de concessions  politiquies et économiques.