El Djeich dénonce les forces subversives qui tentent d’exploiter les mouvements sociaux

Pour les observateurs avertis, il ne fait aucun doute que les récents mouvements de protestation qui secouent la capitale n’ont de social que le nom. Bien entendu, les revendications agotées ici et là sont bien réelles et méritent toute l’attention des pouvoirs publics. Mais il est clair que des forces occultes tentent d’exploiter le mécontentement des employés de certains secteurs pour créer une tension sociale qui rendrait impossible l’organisation sereine des élections législatives prévues le 12 juin prochain. Visiblement, le commandement de l’ANP a bien compris le jeu malsain des groupes qui cherchent à provoquer le chaos en Algérie. « Sous le couvert de certains mouvements de protestation et revendications sociales, les éléments subversifs poursuivent leurs actions criminelles et provocatrices en incitant les travailleurs et les salariés de certains secteurs à lancer des grèves, apparemment motivées par la revendication de certains droits mais qui, en réalité, visent à faire échec aux prochaines élections législatives et, par la même, engager le pays dans une impasse dont il se passerait bien » peut-on lire dans l’éditorial de la dernière livraison de l’organe central de l’ANP.

La revue El Djeich va plus loin dans son diagnostic puisqu’elle n’hésite pas à désigner clairement les coupables : « Ces éléments subversifs et d’autres qui préparaient des attentats à l’explosif contre les citoyens, sont en fait les deux faces d’une même médaille, leur objectif est de faire plier l’Algérie en recourant à tous les moyens, en explorant toutes les voies et en exécutant plusieurs plans subversifs dans le but de provoquer la rue et de généraliser le chaos, de la rareté des produits à la cherté des prix, d’inciter aux grèves, d’insulter et de calomnier les institutions de l’Etat et ses forces de sécurité dans des tentatives désespérées de semer le chaos et de gâcher la voie de l’Algérie nouvelle« . En mettant en relation les groupes qui tentent d’exploiter les grèves et les activistes du MAK qui ont été arrêtés récemment dans le cadre d’une opération sécuritaire qui a déjoué des projets d’attentats provocateurs dirigés contre les manifestants du Hirak en vue de créer un climat de terreur et d’en imputer la responsabilité à l’Etat algérien, l’éditorial d’El Djeich a démasqué les véritables agents de la subversion actuelle.

Mieux, l’éditorial de l’organe de l’ANP ne se fait aucune illusion sur les relations qu’entretiennent ces groupes subversifs avec  ce qui constitue leur vitrine légale à travers les partis de la mouvance pseudo-démocratique qui ont choisi de boycotter les élections législatives après avoir échoué à négocier les quotas dont ils bénéficiaient auparavant : « La détermination de notre armée à défendre la Patrie et à protéger le citoyen n’est ni négociable ni sujette à marchandage encore moins à débat stérile. Que tous ceux qui ont perdu la boussole de la Patrie, qui se sont égarés et qui ne se retrouvent plus entre rêves et cauchemars, sachent que l’Algérie dispose d’une armée qui la protège et la défend, qui se sacrifie pour elle et qui fait face aux professionnels de la désinformation et de la propagande, aux promoteurs de rumeurs et de mensonges et à tous ceux qui frappent de suspicion les efforts de l’Etat algérien parce qu’ils ne peuvent plus jouir des avantages et autres privilèges dont ils bénéficiaient par des voies détournées et de manière suspecte, au détriment des droits du citoyen. » Les partis et mouvements qui appellent au boycott ont un poids réel en Kabylie..Ce faisant, ils ont pris la responsabilité d’isoler leur région. Ces mouvements ont cru que le pouvoir allait annuler ou reporter les élections juste parce que la participation électorale allait être quasi-nulle dans cette région. Mais le chantage n’a pas fonctionné si on s’en tient à la réponse cinglante de l’éditorialiste d’El Djeich : « Le processus de construction de la nouvelle Algérie se poursuivra au grand dam des ennemis qui se sont crus plus grands qu’ils ne le sont réellement, qui ont surestimé leur force et qui tentent, avec mépris et condescendance, de nager à contre-courant de l’Algérie en tant que territoire, peuple, histoire et valeurs. »

Mohamed Merabet