Gaza : Bientôt un accord sur une trêve et un échange de prisonniers grâce à une médiation du Qatar

21.11.2023. Les pourparlers indirects en vue de l’échange de prisonniers entre la résistance palestinienne et l’Etat d’Israël sont au point d’aboutir à un accord selon plusieurs sources. S’il venait à être confirmé, l’accord signifierait une « trêve » ou un cessez-le-feu provisoire de trois à cinq jours.

« Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve« , a déclaré mardi le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, dans un bref message en arabe envoyé par son bureau à l’AFP. Selon des sources au sein du Hamas et du Jihad Islamique, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs. Le gouvernement israélien n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations.

Le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis œuvrent à un accord pour tenter de libérer des otages enlevés en Israël par le Hamas en échange notamment d’une trêve dans la bande de Gaza. « Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait« , a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. A un journaliste qui lui a lancé la question suivante: « Est-ce qu’un accord de libération des otages est proche? », le président américain Joe Biden a répondu à Washington: « Je crois ». La question des « otages » civils israéliens est au centre d’un vaste mouvement de en Israël et constitue une pression sur le gouvernement Netanyahou qui est divisé sur cette question. Certains membres du Cabinet sont prêts à échanger des prisonniers palestiniens (des femmes et des enfants) contre des les « otages » civils détenus par le Hamas. Mais d’autres s’y refusent.

Des sources diplomatiques ont indiqué que les pourparlers portaient sur un accord portant sur la libération de « 50 à 100 » otages en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, dont des enfants et des femmes. Le transfert se ferait par étape à raison de « dix » otages israéliens contre « trente » prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable ». Mais Israël insiste sur le « regroupement familial » — ce qui signifie que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat — ce que le Hamas, opposé à la libération de militaires, refuse. A plusieurs reprises, le Hamas a évoqué sa disposition à effectuer un échange de prisonniers civils mais laisse la question des prisonniers militaires après la conclusion d’un cessez-le-feu pour des raisons évidentes (AFP, Algérie solidaire)