La France confirme la présence de ses forces spéciales en Libye

Les informations que nous avons relayées sur la présence de forces spéciales américaines, britanniques et françaises dans l’est de la Libye, aux côtés des forces du général Khalifa Haftar, viennent d’être officiellement confirmées. Pour cela, il aura fallu que la France perde un hélicoptère au-dessus de Benghazi avec à son bord trois militaires français. Le porte-parole du gouvernement français a confirmé aujourd’hui sur France Info la présence de forces spéciales françaises en Libye pour lutter contre les djihadistes. Stéphane Le Foll a aussi déclaré que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, préparait avec les Américains une « attaque coordonnées » de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique à Mossoul, en Irak. « Les forces spéciales sont là, bien sûr, pour aider et faire en sorte que la France soit présente partout pour lutter contre les terroristes. »

Alors que le porte-parole du gouvernement français avait refusé auparavant de se prononer sur la mort de militaires français à Benghazi, le ministère français de la Défense vient de confirmer la mort de trois militaires français au combat, « en service commandé » en Libye. Un hélicoptère qui transportait des soldats français a été abattu par les djihadistes en Libye dans la journée du dimanche 17 juillet 2016. Trois soldats français ont péri dans l’attaque. C’est dans le cadre d’une opération contre les djihadistes qu’ils ont été abattus par la milice dont le nom est « la brigade de défense de Benghazi« . L’hélicoptère dans lequel ces soldats français tués se trouvaient survolait l’est de Benghazi. Il n’y aurait pas eu de survivant après le crash de l’appareil.

A l’instar des autres puissances occidentales présentes à l’est de la Libye, la France justifie son intervention par son souci de combattre les djihadistes de l’Etat islamique et pour prévenir leurs attaques terroristes sur le sol français. En fait, selon les observateurs, l’intervention des Occidentaux et des Français en particulier est bien antérieure à la naissance de l’EI puisqu’elle n’a jamais cessé depuis 2011, année du déclenchement de la guerre en vue de faire tomber le régime de Kadhafi. Selon un récent rapport du SG de l’ONU, l’intervention des forces occidentales en Libye a pour premier résultat de pousser les djihadistes de l’EI, actuellement basés dans la région de Syrte, et dont le nombre avoisinerait les 5000 combattants, à se redéployer vers le nord (Tunisie), l’ouest (Algérie) et le sud (Niger et Mali). L’armée algérienne serait en état d’alerte aux frontières est et sud-est pour faire face à toute infiltration des groupes terroristes sur le sol algérien.