L’Algérie condamne la tentative des Houthis de cibler la Mecque

Il y a quelques jours, l’Arabie saoudite a affirmé qu’elle a intercepté et détruit un missile lancé par les combattants houthis yéménites en direction de La Mecque. L’information a choqué l’opinion publique dans le monde musulman. L’Algérie qui a toujours su garder sa neutralité face à ce conflit inter-yéménite qui a pris une ampleur régionale opposant les deux rivaux du monde musulman- l’Arabie saoudite et l’Iran- ne pouvait pas rester indifférente face à cette nouvelle escalade dangereuse. Elle vient de condamner ce qu’elle estime être une « atteinte aux symboles sacrés de l’Islam et de la Nation musulmane ».  « Nous avons suivi avec une grande inquiétude les informations faisant état d’une tentative de bombardement de la Mecque », a déclaré jeudi à l’APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, qui réagissait aux informations selon lesquelles la Mecque aurait été la cible d’une tentative d’agression.

Sans citer nommément les Houthis, le communiqué du MAE condamne l’acte en question : « Nous condamnons avec force toute atteinte aux symboles sacrés de notre religion et de notre nation musulmane, et dénonçons le recours à la violence qui suscite l’indignation de tous les musulmans et va contre les préceptes  de l’Islam », a-t-il précisé mettant l’accent à ce propos sur « l’impérative préservation de la sacralité des Lieux saints de l’Islam et des valeurs de la civilisation musulmane ». Le porte-parole du MAE a réaffirmé la position de l’Algérie vis à vis du fléau du terrorisme, sous toutes ses formes, et l’importance de son éradication, exprimant « la solidarité de notre pays avec l’Arabie saoudite ».

Pour les observateurs, la réaction diplomatique algérienne vient démentir les campagnes de propagande anti-algérienne qui prétendent que l’Algérie serait partie prenante dans le conflit yéménite aux côtés des Houthis et de leur allié régional, l’Iran. En fait, la position algérienne est ciblée par des campagnes de propagande dans les médias arabes inféodés aux pétromonarchies du Golfe parce que  tout simplement elle a refusé de participer à la coalition militaire arabo-pakistanaise mise sur pied par l’Arabie saoudite pour contrer les Houthis soutenus par L’Iran.