L’Algérie condamne l’attaque terroriste perpétrée contre un détachement de l’armée au Burkina Faso

28.04.2023. L’Algérie a « fermement » condamné, vendredi, « l’attaque terroriste lâche » perpétrée contre un détachement militaire de l’armée dans la ville d’Ongarou (située à l’Est du Burkina Faso), affirmant sa volonté absolue de lutter contre ce fléau, sous toutes ses formes, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

« L’Algérie condamne fermement l’attaque terroriste lâche qui a ciblé, jeudi, un détachement militaire de l’armée dans la ville +d’Ongarou+ à l’Est du Burkina Faso, ayant fait des dizaines de morts et de blessés au sein des rangs de l’armée burkinabé, et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés », lit-on dans le communiqué du MAE. 

L’Algérie a exprimé également, à la République du Burkina Faso, pays frère, peuple et gouvernement, « sa totale solidarité en ces douloureuses circonstances », ajoute la même source. L’Algérie, poursuit le ministère, « affirme sa ferme volonté de lutter contre ce fléau, sous toutes ses formes », appelant l’ensemble de la communauté internationale à « unir ses efforts pour davantage d’efficacité dans la lutte contre cet horrible phénomène qui entrave la réalisation de la paix et du développement dans la région du Sahel et le continent africain ».

Pour rappel, le Burkina Faso fait face depuis plusieurs années à une recrudescence des actions terroristes sur son territoire et ce, malgré la présence de 400 parachutistes français aux abords de la capitale Ouagadougou. En janvier dernier, le gouvernement burkinabé issu d’un coup d’Etat a accordé un délai d’un mois à la France pour retirer ses militaires. Les Burkinabés reprochent aux militaires français leur incapacité, voire même une certaine « complaisance » avec les groupes terroristes. Ces reproches surviennent dans un climat marqué par la montée du sentiment anti-français au sein de la population burkinabé comme dans d’autres pays de la région. Des observateurs indiquent que l’expulsion des militaires français coïncide avec le désir des nouveaux dirigeants burkinabés de compter plus sur la coopération russe en matière sécuritaire. Les dernières attaques terroristes dans ce pays vont-elles accélérer cette tendance ? Verra-t-on bientôt les miliciens Wagner au Burkina Faso ? (Algérie solidaire)