L’Algérie exprime sa solidarité avec la Tunisie au lendemain de l’attentat de Djerba qui a fait 4 morts

12.05.2023. L’Algérie a condamné la fusillade qui a fait 4 morts mardi dans la ville de Djerba (Tunisie), affirmant son entière solidarité avec le Gouvernement et peuple tunisiens et son attachement permanent à la sécurité de ce pays frère, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.

« Suite à la fusillade qui a eu lieu dans la nuit de mardi 9 mai dans la ville de Djerba en Tunisie, et qui a fait 4 morts dont deux policiers, et plusieurs blessés, l’Algérie condamne cet acte criminel assurant le Gouvernement et le peuple tunisiens de son entière solidarité et de son attachement permanent à la sécurité de la Tunisie, pays frère. L’Algérie réaffirme sa condamnation et son rejet catégorique de toutes les formes de violence quels qu’en soient les motifs », lit-on dans le communiqué du ministère. « L’Algérie exprime également toute sa compassion aux familles éprouvées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », conclut le communiqué.

Selon les médias tunisiens et internationaux, la fusillade en question faisait partie d’un projet d’attentat déjoué commis par un garde-côtes tunisien qui aurait tenté de s’en prendre aux visiteurs de la synagogue de Djerba. Le projet d’attentat survient dans un contexte tendu marqué par l’attaque barbare commise par l’armée d’occupation israélienne contre Gaza qui a fait à ce jour – rappelons-le 31 morts et des dizaines de blessés. Washington, Bruxelles et Paris qui se sont bien gardées de condamner l’agression israélienne ont tout de suite réagi en condamnant l’attentat de Djerba et ont rappelé au gouvernement tunisien ses responsabilités en matière de sécurité.

Pour rappel, la Tunisie traverse une grave crise politique interne depuis que le président Kaïs Saied a suspendu le parlement et s’est octroyé les pleins pouvoirs. Contesté aussi bien par les islamistes d’Ennahda que par les partis républicains et le puissant syndicat UGTT, le président tunisien subit des pressions de la part des capitales occidentales pour normaliser ses relations avec l’Etat d’Israël, ce qu’il a refusé jusqu’ici. Par ailleurs, la Tunisie fait face à une crise financière sévère aggravée par l’échec des négociations avec le FMI. L’ Algérie, qui craint les retombées d’un effondrement de ce pays voisin sur sa propre sécurité, continue de soutenir malgré tout la Tunisie au risque de provoquer le courroux de l’opposition tunisienne (Algérie solidaire)