L’Algérie prévoit de doubler la capacité de ses projets en énergies renouvelables

L’Algérie va revoir à la hausse la capacité de production de ses projets en énergies renouvelables en les portant à 25.000 MW au lieu de 12.000 MW arrêtés en 2011, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi. Le ministre a fait savoir lors de son audition par la commission économique de l’Assemblée populaire nationale (APN) que son département allait présenter dans les prochaines semaines une actualisation du programme des énergies renouvelables adopté en 2011 par le gouvernement.

La nouvelle mouture va contenir une révision à la hausse des capacités des projets dans le renouvelable en les portant à 24.000 ou 25.000 MW au lieu des 12.000 arrêté dans le programme de 2011. Le ministre a précisé que l’Algérie est en mesure de mener à terme ce projet d’envergure pour produire d’ici à 2030 plus d’un tiers des besoins du pays en électricité à partir de sources renouvelables.

Selon lui, le groupe Sonelgaz chargé de la mise en oeuvre de ce projet a déjà achevé les études de faisabilité de l’actuel programme de 12.000 MW et a déjà des estimations sur le coût et la rentabilité de ces projets. Il a ajouté que le gouvernement est décidé de diversifier le bouquet énergétique du pays en optant pour l’énergie solaire malgré ses coûts très élevés qui oscillent entre 10 à 12 DA le kilowatt contre 2,5 DA kWh pour l’électricité produite à partir du gaz.

L’actualisation du programme des énergies renouvelables vient en application des mesures édictées en décembre dernier par le président de la République qui avait chargé le secteur de l’Energie de promouvoir la rationalisation de la consommation interne d’énergie, tout en développement les énergies nouvelles et renouvelables. Dans son plan national de développement des énergies renouvelables, l’Algérie avait prévu de dédier 10.000 MW supplémentaires à l’exportation sous réserve de satisfaire à trois conditions que sont un partage de financements avec ses futurs partenaires, une ouverture plus conséquente du marché européen de l’électricité et un transfert de la technologie.