L’Algérie réagit aux tentatives de Madrid de retarder la tenue du Conseil d’association avec l’UE

18.02.2023. Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani a reçu, mercredi au siège du ministère, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, Thomas Eckert, indique un communiqué du ministère.

Les deux parties ont passé en revue « les prochaines échéances prévues dans le cadre de l’agenda des relations bilatérales et nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun ». Sur le plan bilatéral, M. Belani a affirmé à son interlocuteur que « l’Algérie nouvelle sous l’égide du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune est déterminée et soucieuse d’établir avec l’Union européenne un partenariat fructueux et mutuellement bénéfique, un partenariat basé sur un traitement d’égal à égal, au mieux des intérêts communs », selon le même source. Au volet international, « les deux parties ont procédé à un échange de vues concernant la crise russo-ukrainienne et ses défis majeurs imposés à la paix et à la stabilité du monde ».

Les entretiens algéro-européens surviennent à un moment où l’Espagne profitant de la règle de ‘unanimité en vigueur au sein de l’union européenne cherche à retarder la tenue du Conseil d’association UE-Algérie. Madrid n’a pas trouvé apparemment de meilleure parade au gel des relations économiques entre l’Algérie et l’Espagne. Dans ce contexte, un haut responsable européen s’est permis d’entretenir la confusion, ce à quoi a réagi l’Algérie. En faisant part de la « préoccupation » de l’Union européenne et en se référant à de prétendues « mesures coercitives » prises par le gouvernement algérien à l’encontre de l’Espagne, le directeur général adjoint de la Direction générale pour le commerce à la Commission européenne « entretient sciemment la confusion entre les dimensions politique et commerciale« , a indiqué jeudi un haut responsable au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

« Bien entendu, ce responsable ne dit mot sur l’attitude obstructionniste du gouvernement espagnol qui bloque l’adoption des priorités du partenariat, négociées et finalisées depuis de nombreux mois, dans le cadre de la politique européenne de voisinage, tout comme il reste muet sur l’attitude irresponsable de ce même pays, l’Espagne, qui instrumentalise de manière abusive, la règle du consensus pour bloquer la convocation du Conseil d’association, organe politique statutaire chargé d’évoquer toutes les questions, tant politiques, économiques que commerciales« , a poursuivi ce haut responsable algérien qui a assuré que « ces gesticulations et pressions de l’Espagne sont contre-productives et ne nous impressionnent guère » (APS)