L’Algérie recourt à un crédit auprès de la Banque africaine de développement

L’Algérie vient de souscrire un crédit de près d’un milliard de dollars auprès de la Banque africaine de développement (BAD). Il s’agit du premier crédit extérieur auquel a recours l’Algérie depuis le remboursement quasi intégral de sa dette extérieure. Le crédit en question de l’ordre de 900 millions d’euros vient d’être souscrit dans un contexte économique et financier très particulier. Les incertitudes budgétaires engendrées par la crise pétrolière ne laissent pas beaucoup de choix à l’Algérie. Cependant, ce recours à un crédit auprès de la BAD risque de relancer le débat sur l’endettement extérieur. En effet, la question du recours à l’endettement extérieur demeure un sujet controversé qui divise le gouvernement, les organisations patronales et syndicales et les experts économiques algériens.

Dans un communiqué diffusé sur son site la BAD explique que ce crédit servira au Programme d’Appui à la Compétitivité Industrielle et Energétique en Algérie (PACIE) Ce programme vise « à créer des conditions propices à une croissance inclusive en Algérie à travers la mise en œuvre de réformes économiques, de manière à assurer une consolidation budgétaire par l’amélioration de la mobilisation des recettes intérieures et la rationalisation des dépenses. » Le programme vise également à «améliorer le climat des affaires grâce à l’ouverture de l’économie, à l’amélioration du cadre de l’initiative privée et de l’activité économique ; et améliorer l’efficacité du secteur de l’énergie et promouvoir les énergies renouvelables pour une offre énergétique durable.»

Dans son communiqué, la BAD précise que : « Le PACIE est conforme à deux des cinq priorités institutionnelles (TOP5) de la Banque, notamment « Eclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique » et « Industrialiser l’Afrique ». Par ailleurs, le programme est aligné sur les priorités stratégiques de la BAD dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie. Du côté algérien, aucun communiqué officiel n’est venu confirmer et commenter ce recours à un crédit extérieur pour appuyer le programme national d’appui à la compétitivité industrielle et énergétique. Pour rappel, l’Algérie détient 4,21% du capital de la BAD après avoir consenti une augmentation de sa part dans le capital de la banque en avril dernier.