Lamamra appelle à accélérer l’application de l’Accord de paix malien

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a appelé lundi à Alger, à accélérer le rythme de l’application de l’Accord de Paix et de Réconciliation au Mali. « Il est crucial que tout soit mis en oeuvre pour accélérer le rythme de l’application de l’Accord de manière à permettre aux populations bénéficiaires de commencer à apprécier le changement qualitatif, même graduel, dans leur condition de vie », a déclaré M. Lamamra dans son allocution à l’ouverture de la réunion consultative de haut niveau du Comité de suivi de la mise en oeuvre de l’Accord, issu du Processus d’Alger. « Il est clair que le processus de paix au Mali avance dans la bonne direction. Toutefois, il reste fort à faire pour convaincre durablement les populations bénéficiaires, qui en attendent beaucoup et s’impatientent de bénéficier des dividendes de cette paix, de la justesse du choix qu’elles ont fait en adhérant à l’Accord, et, surtout, pour les soustraire aux sollicitations et à l’influence des forces hostiles à la paix », a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Lamamra a enregistré avec satisfaction un nombre d’initiatives « encourageantes » sur la voie de la mise en oeuvre de l’Accord de paix, notamment la levée des mandats d’arrêt qui frappaient des responsables des mouvements politico-militaires du Nord du Mali, l’échange de détenus du fait du conflit, l’installation de la « Commission Justice, Vérité et Réconciliation » et son élargissement aux Parties signataires de l’Accord et la réouverture symbolique des classes à Kidal. « A la lumière des échéances prévues dans l’Accord, ces avancées restent à l’évidence en deçà des ambitions et des attentes », a-t-il regretté, avertissant que « toute lenteur en la matière ne manquera pas d’être exploitée par les milieux hostiles à la paix et à la réconciliation entre les Maliens qui parient sur la perpétuation de l’insécurité et de l’instabilité dans des aires de +non-droit+ »

Le Comité de suivi a tenu jusqu’ici six sessions ordinaires, soit une session par mois comme le prévoit l’Accord. Les quatre sous-comités thématiques qui préparent ces sessions se réunissent eux aussi régulièrement, compte tenu du rythme actuel de la mise en oeuvre de l’Accord, a expliqué le ministre. Toutefois, M. Lamamra a précisé que deux problèmes organisationnels « aigus » restaient sans solution « satisfaisante », à ce jour, à savoir la composition définitive du Comité de suivi et le financement des activités de suivi. Sur ce dernier point, le ministre a expliqué que la question du budget du Comité de suivi n’a pas connu un aboutissement en termes de solution définitive, précisant que l’Algérie avait annoncé une contribution de 500.000 euros au budget du Comité. « Il convient d’y ajouter celle de 200.000 euros de la France et celles non encore chiffrées de l’Union européenne, ainsi que des Pays Bas (400.000 euros) mise à la disposition de la MINUSMA au titre de la mise en oeuvre de l’Accord. (APS)