L’armée algérienne détruit des cibles terroristes à l’aide de drones

Conformément aux instructions du Chef d’Etat-Major de l’ANP, relatives à l’impératif de l’emploi des drones de fabrication algérienne dans les opérations de combat, notamment lors des missions de lutte antiterroriste et de la protection des frontières, et en continuité de l’opération exécutée le mois dernier dans le même cadre, « des drones El-Jazaïr 54 (Soummam) – El- Jazaïr 54 (05 juillet 1962) – El- Jazaïr 55 (Zakar) ont exécuté des vols de jour et de nuit, les 29 et 30 mai 2019, pour la destruction de cibles terroristes ayant été localisées lors d’une opération de reconnaissance aérienne grâce aux drones du même type », a indiqué un communiqué du Ministère de la défense nationale.

L’opération a commencé par une mission de reconnaissance aérienne, à travers laquelle les équipages des aéronefs ont pu obtenir des données instantanées, qui ont permis de localiser les cibles visées, pour que deux drones entament ensuite, un vol pour la destruction des cibles. Cette opération, couronnée par un franc succès, a été exécutée à travers deux missions aériennes, la première de nuit, en utilisant les techniques et les systèmes de navigation de drones adaptés aux conditions de nuit, et la deuxième pendant la journée en direction des cibles visées. Ces deux missions ont été exécutées dans de bonnes conditions, à travers lesquelles les équipages au sol ont fait preuve d’une grande maitrise dans l’exécution de ce genre de missions, tandis que les drones ont fait montre de leurs aptitudes opérationnelles et au combat ainsi que leur efficacité dans l’exécution de ce genre de mission et de destruction des cibles.

Pour rappel, l’arme algérienne s’est lancée depuis 2016 dans la fabrication de drones. Les appareils Eljazair 54-55 sont une amélioration du drone United-40 du constructeur émirati Adcom Systems, lui-même conçu par l’opérateur ukrainien Kharkhov Aggregate Design Bureau. Les ingénieurs de l’ANP ont notamment procédé «au changement du train d’atterrissage, à un allègement de la structure et à une modification du système d’armes et du type d’armement. Ces appareils bimoteurs disposent de 10 points d’emport, d’une capacité de vol de plus de 72 heures, non-stop, et d’une vitesse de croisière de 220 Km» en ajoutant qu’ils avaient une envergure de 20 m pour une longueur de 13 m. Les drones Eljazair 54-55 auraient également selon le site spécialisé Menadefense des capacités de lutte anti-sous-marine. Toujours selon ce site, ces appareils sont dotés d’«un radar sous le ventre, d’un détecteur d’anomalies magnétiques à l’arrière et ils peuvent prendre sous leurs ailes des bouées sonar et probablement des torpilles ou des mines marines. La longue autonomie de vol dont jouissent ces drones de l’ANP fait d’eux de bons engins pour la chasse de sous-marins et le sauvetage en haute mer.