Le CDER au centre du développement de la filière solaire en Algérie

Dans le cadre de la réalisation de son plan de développement des énergies renouvelables qui prévoit d’atteindre 40% de la production globale de l’électricité à l’horizon 2030, l’Algérie tente de développer ses capacités d’intégration nationale. Cela passe notamment au moyen de la mise en œuvre d’un partenariat conséquent entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER)  et les différents partenaires économiques à leur tête le groupe Sonelgaz.

C’est dans ce contexte que le CDER et le groupe Sonelgaz viennent de signer plusieurs conventions de partenariat pour la validation des sites retenus pour l’implantation des fermes éoliennes et solaires, visant le développement des énergies renouvelables en Algérie, a annoncé mercredi à Alger le directeur du CDER, Pr.Noureddine Yassa.

Le partenariat avec le CDER ne se limite pas aux entreprises publiques puisque d’autres entreprises privées ont également signé des accords dans ce sens. Selon ce responsable, une usine de fabrication des panneaux solaires, Aurès Solaire, fruit d’un partenariat algéro-allemand, sera mise en service en septembre prochain dans la wilaya de Batna avec la collaboration du CDER;

Une autre convention de partenariat et de collaboration a été signée entre le CDER et l’usine de fabrication des panneaux solaires « Condor » en marge d’une journée nationale du solaire photovoltaïque, DZPV 2014, organisée par le Centre.

Le directeur des énergies renouvelables de Condor Electronics a souligné, à ce propos, que cette convention consiste à « mettre en relation l’industriel avec le chercheur », dans le domaine des énergies renouvelables, notamment en ce qui concerne le solaire pour une meilleure « collaboration » sur le plan formation et recherches dans les nouvelles technologies.

Abondant dans le même sens, le directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique, le Pr Hafid Aourag a affirmé que l’Algérie cherche à disposer de sa propre industrie de fabrication des panneaux photovoltaïques.

« Aujourd’hui il y a de plus en plus d’entreprises qui s’intéressent à l’industrie photovoltaïque, les institutions étatiques donnent assez d’importance à l’énergie solaire et les centres de recherche sont prêts à apporter leur contribution pour  mettre en place une stratégie nationale du développement du photovoltaïque et disposer de nos propres panneaux solaires à travers notre propre industrie », a-t-il déclaré.

L’Algérie qui dispose d’un climat « différent », doit développer sa propre industrie, car les produits importés peuvent être confrontés à des « problèmes de durabilité à cause de la canicule et l’ensablement », surtout dans le sud du pays, a-t-il relevé.

Selon lui, il y a des études économiques encourageantes, un marché important à l’échelle nationale et des chercheurs compétents et des PME, au nombre de cinq ou six qui ont investi le marché du photovoltaïque.

Rappelant le projet de l’usine des panneaux solaires de Rouïba, un projet qui tarde à se concrétiser, en raison de « la défection » du partenaire allemand, le Pr Hafid Aourag a fait savoir que Sonelgaz a relancé « la consultation » pour engager un autre partenaire pour faire de cette usine « un centre de développement d’une industrie et une technologie algérienne ».

Il a rappelé, par ailleurs, la mise en place d’une plateforme nationale de qualité des produits importés, assurant que les panneaux solaires qui ne sont pas certifiés par les centres de recherches nationaux « ne peuvent pas être mis sur le marché ».

D’ailleurs, le but de DZPV 2014, selon lui est de réunir les différents acteurs évoluant dans le domaine des énergies renouvelables, essentiellement le photovoltaïque, afin d’avoir une vision globale dans ce domaine, apporter l’expertise du chercheur, la vision de l’industriel et voir comment encourager l’investissement dans ce domaine.