Le colonel Benaouda interpelle le président Bouteflika

La mobilisation des syndicats, des associations de parents d’élèves et des jeunes algériens sur les réseaux sociaux contre le projet perfide de la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit et de ses complices au sein du pouvoir en vue d’imposer le projet néocolonial d’enseignement de l’arabe dialectal dans le primaire ne faiblit pas. Au contraire, cette mobilisation est en train de prendre des proportions encourageantes comme en témoigne la multiplication des prises de position sur les réseaux sociaux appelant au limogeage de cette ministre.

Outre les intellectuels nationalistes qui se sont mobilisés ces derniers jours à travers les médias arabophones, c’est au tour du colonel Benaouda, un des survivants des 22 militants qui ont décidé du déclenchement de l’insurrection du 1er Novembre 1954, de prendre position clairement et franchement contre le projet néocolonialiste de Benghebrit. Dans une déclaration publique, le colonel Benaouda a comparé ce projet à celui que le système colonial a essayé de faire passer dans les années30 en Algérie. Le colonel Benaouda a interpelé le président de la république et le premier ministre pour qu’ils prennent leurs responsabilités afin d’enterrer ce projet antinational.

Pour rappel, le projet de Benghebrit d’introduire l’enseignement de l’Arabe dialectal dans le premier cycle du primaire n’est qu’une manœuvre visant à détrôner la langue arabe de son statut actuel de langue officielle au profit de la langue de l’ancien colonisateur. Ce projet a toujours existé en Algérie. Il était au centre des propositions des réformes de la commission Benzaghou mais il a été mis au frigo sous la pression des courants nationalistes. Aujourd’hui, Benghebrit et ses complices au sein du lobby francophile ont essayé de profiter des vacances d’été pour faire passer en catimini ce projet néocolonial. Mais les calculs de ce lobby se sont avérés faux. La mobilisation sociale déclenchée par ce projet pourrait mettre un terme aux agissements néfastes de ce lobby. Ils sont de plus en plus nombreux les jeunes qui demandent carrément la tête de Benghebrit. L’intervention publique du colonel Benaouda est un coup de main inespéré à tous les militants qui se sont mobilisés ces derniers jours contre le projet de Benghebrit. Le président de la république et le premier ministre ne pourraient rester indifférents aux appels de l’opinion publique.