Le FFS réitère sa position en faveur d’une « solution consensuelle »

L’Algérie a besoin d’une solution politique « démocratique et consensuelle » qui devra déboucher sur « un pacte politique national regroupant l’ensemble des forces vives de la Nation », a indiqué vendredi à Alger le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche. Il a ajouté, lors d’une conférence de presse tenue au siège de la fédération du parti d’Alger, que « la raison exige l’ouverture, sans tarder, d’une dynamique politique pour transformer le Hirak du 22 février 2019 en projet politique » devant permettre « la construction d’un processus politique qui préserve l’unité nationale et consacre la souveraineté populaire ».

M.Aouchiche a indiqué que le FFS avait exprimé sa « disponibilité à s’engager aux côtés des forces nationales et patriotiques » pour « une issue politique qui réhabilite l’Etat national et consacre la démocratie ». Il a estimé, à ce propos, que « seul un véritable dialogue inclusif avec l’ensemble des forces et personnalités politiques, dans un climat apaisé, d’ouverture politique et médiatique, est à même de permettre au pays de sortir » de cette situation. C’est ce qui ressort d’un communiqué officiel de la direction du FFS publié par l’agence APS.

Les observateurs continuent de s’interroger sur les motivations politiques réelles qui se cachent derrière cet appel en faveur d’une  « solution politique démocratique et consensuelle » qui devrait impliquer l’ensemble des « forces vives » mais qui semble faire peu de cas de la volonté populaire. En effet, le FFS, à l’instar des autres partis minoritaires  réunis sous la bannière de la soi-disant  « alternative démocratique », s’entête toujours à réclamer une « transition démocratique » qui consiste dans un arrangement entre l’armée et les soi-disant « forces vives », c’est-à-dire les forces minoritaires qui s’autoproclament « démocratiques »,  mais qui ont une peur bleu du suffrage universel dont elles savent par avance qu’il ne leur sera pas favorable. C’est pourquoi ces « forces vives » continuent de parier sur le système des quotas quitte à encourager indirectement le chaos en tentant de réactiver un hirak qui n’a plus rien de populaire quand on connaît les forces qui le composent et les soutiens étrangers dont il dispose.

Mustapha Senhadji