Le MAE s’inquiète de la montée des discours extrémistes en Europe

Dans le cadre d’une déclaration publique annonçant l’ouverture de discussions pour l’évaluation et la révision de l’Accord d’association entre l’Algérie et le 4europe, le représentant du MAE, M. Mokrani n’a pas manqué de rappeler à la Délégation européenne présente dans la salle, qu’à chaque occasion qu’il lui soit présentée, l’Algérie invite l’UE à adhérer à un certain textes fondamentaux telle que la convention onusienne sur le droit des migrants. « Il est quand même difficile pour des démocraties de ne pas s’associer au reste du monde sur le respect des droits des migrants. Nous souhaitons que l’UE puisse se joindre à la communauté internationale, d’autant plus que la migration occupe l’actualité brûlante actuellement », a-t-il déploré.

« Nous sommes inquiets par la montée des discours extrémistes, radicalistes de certains partis politiques qui prônent la marginalisation, l’exclusion, l’islamophobie et la xénophobie », a-t-il mis en garde. Partant de ce principe, M. Mokrani a rappelé les crises existantes actuellement au Sahel et en Méditerranée ainsi qu’une « montée des dérives » qui pourraient porter atteintes aux droits de l’homme. Le représentant du MAE fait implicitement référence à la montée du discours d’exclusion de l’extrême-droite et du climat d’islamophobie qui ont suivi les attentats terroristes de Paris mais aussi à la victoire du Front national en France lors du premier tour des élections régionales organisées dimanche dernier.

Les représentants de l’Algérie ne ratent aucune occasion pour rappeler dans les forums internationaux une position originale sur la question migratoire qui consiste à appeler à prendre en compte les racines et toutes les dimensions de la problématique et ne pas se contenter de la traiter comme une question purement d’ordre sécuritaire. Mais pour plus d’efficacité, les observateurs insistent sur le fait que cette position ne sera entendue que si elle est portée solidairement par d’autres pays et notamment par l’Union africaine et les autres pays du sud. Les observateurs appellent, par ailleurs, le gouvernement algérien à améliorer sa politique de gestion du phénomène migratoire en provenance des pays du Sahel et à donner plus de moyens aux organismes (Croissant rouge algérien) et aux associations de la société civile qui militent dans le cadre de l’action sociale et humanitaire en faveur des migrants.