Le parti du FLN tient son 11e congrès et s’apprête à désigner un nouveau secrétaire général à la place de Baadji

12.11.2023. Le parti du FLN, qui tient actuellement son 11e congrès à Alger, s’apprête à élire un nouveau Comité central d’où sortira le futur secrétaire général du parti. Une chose est sûre : Le secrétaire général sortant, Abou El Fadl Baadji, n’est pas candidat à sa propre succession.

Le parti du FLN tient son 11e congrès sous le signe du renouvellement. Les quelques 3700 délégués présents au congrès auront pour tâche de voter plusieurs résolutions et d’élire un nouveau Comité central lequel élira à son tour un nouveau secrétaire général. Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général sortant, Abou El Fadl Baadji, a proposé de donner le nom – O combien symbolique – de la Palestine à ce congrès, proposition acceptée à l’unanimité par les congressistes. Dans son discours, le secrétaire général sortant a rappelé le combat du parti pour sa survie et son renouvellement dans un contexte politique hostile marqué par les appels douteux en vue de le ranger au Musée, un combat réussi à en croire les résultats électoraux du parti lors des dernières législatives.

Le secrétaire général sortant, Abou El Fadl Baadji, a annoncé à la veille du congrès sa décision de ne pas se représenter à ce poste en affirmant que le principe d’alternance le conduit à laisser la place à d’autres. Cet argument, respectable en général, n’a convaincu personne à l’intérieur comme à l’extérieur du parti. Certes, Baadji a du faire face à une fronde à l’intérieur du parti ces derniers mois mais cette dernière est loin d’être aussi spontanée. Les observateurs y voient plutôt une manifestation du jeu des clans qui gravitent autour du pouvoir.

Pour les observateurs qui connaissent bien le fonctionnement du parti, le départ de Baadji de la direction du FLN et son remplacement par une autre personnalité (on parle d’Abdelkrim Ben Mebarek ou à défaut de Boudjema Haichour) ne relèvent pas seulement du jeu politique interne mais obéissent aussi à des injonctions « externes ». Ces observateurs n’hésitent pas à parler d’une tentative de verrouiller le jeu politique à l’approche de l’échéance présidentielle. Dans la chasse aux voix, l’appareil du FLN peut en effet s’avérer utile au moment venu.

Mohamed Merabet