Le président Tebboune déclare qu’ « aucune force dans le monde n’est en mesure de faire pression sur l’Algérie »

18.11.2023. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, jeudi, qu' »aucune force dans le monde n’est en mesure de faire pression sur l’Algérie », affirmant que « le pays a atteint le point de non-retour pour défendre farouchement sa souveraineté ».

« Hormis la puissance divine, aucune force dans le monde n’est en mesure de faire pression sur l’Algérie« , a déclaré le président de la République lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques à la clôture des journées de l’entrepreneuriat organisées par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) au Centre international de conférences (Alger). « Le pays a atteint le point de non-retour pour défendre farouchement sa souveraineté« , a-t-il souligné.

Le président de la république n’a pas cru bon de préciser de quelle pression il parlait mais le fait qu’il ait évoqué la défense farouche de la souveraineté nationale laisse penser qu’il fait référence à des pressions étrangères qui concernent aussi bien les dossiers économiques que les dossiers à caractère diplomatique et sécuritaire. C’est un secret de polichinelle que l’Algérie subit des pressions pour ouvrir plus son économie aux multinationales et aux banques étrangères. Par ailleurs, l’Algérie subit également des pressions indirectes en vue d’accepter la « normalisation » des relations avec l’Etat colonialiste d’Israël.

Les observateurs estiment que la lutte pour la préservation de la souveraineté nationale exige aujourd’hui plus que des déclarations à caractère populiste. Elle devrait plutôt passer par l’édification d’une économie nationale solide et par le renforcement du front intérieur. Le président Tebboune s’est engagé dans ce sens en encourageant la diversification économique et la croissance des exportations hors-hydrocarbures. Pour cela, il s’est engagé à soutenir les opérateurs économiques et les jeunes porteurs de projets. Mais des entrepreneurs lui reprochent de reproduire certaines pratiques du passé qui ont pour nom clientélisme et népotisme. Ils ne comprennent pas, par exemple, pourquoi le pouvoir privilégie-t-il les opérateurs du CREA à l’exclusion des autres ? Pire, des opérateurs économiques n’hésitent plus à accuser le CREA de Kamel Moula d’être devenu le clone de l’ex-FCE d’Ali Haddad. Bien entendu, la plupart des médias algériens, y compris ceux qi se prétendent « indépendants », préfèrent passer sous silence ces critiques.

Mustapha Senhadji