L’Algérie réitère son attachement au droit de l’Afrique d’être représentée au Conseil de sécurité

18.02.2023. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, samedi à Addis-Abeba, l’attachement de l’Algérie au droit légitime de l’Afrique à accéder à la qualité de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant son engagement à œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix du continent et ses revendications légitimes.

Dans une allocution lors des travaux de la réunion ministérielle du Comité des dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies tenue à l’occasion du 36e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, lue en son nom par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, le Président de la République a salué « l’esprit de coopération continue et la coordination fructueuse établie entre les représentants des pays africains frères dans les fora internationaux et régionaux pour faire entendre la voix de la position africaine unifiée ». Cette démarche, précise le Président de la République, a pour objectif d’insister sur la nécessité de permettre au continent d’obtenir deux sièges permanents au sein de l’instance onusienne et d’accroitre son quota de représentativité au niveau des sièges non permanents, de trois à cinq sièges, conformément à la teneur du « Consensus d’Ezulwini » et de « la Déclaration de Syrte ».

Pour l’Algérie, la question de la réforme du Conseil de sécurité est impérative pour parvenir à un ordre mondial plus représentatif, plus juste et plus équilibré, notamment en cette conjoncture délicate marquée par une succession de crises et leurs retombées porteuses de prémices de nouveaux changements dans les rapports de forces sur la scène internationale ». « Notre continent fait face à des menaces multiformes et multidimensionnelles qui entament la paix et la sécurité tels que le phénomène du terrorisme, les guerres, les changements climatiques, les crises alimentaires, énergétiques et sanitaires accentuées par la pandémie du Covid-19 et le conflit russo-ukrainien », a poursuivi le Président Tebboune dans son allocution. Dans ce sillage, le Président de la République a réaffirmé à ses homologues du Comité l’engagement de l’Algérie en faveur  du droit légitime de l’Afrique pour accéder au Conseil de sécurité tel que stipulé dans la Déclaration de Syrte et du Consensus d’Ezulwini.

« Nous allons continuer à œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix de l’Afrique et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique faite à notre continent », a-t-il rassuré. Il a, dans ce sens, réitéré « l’engagement de l’Algérie à œuvrer de concert avec les pays membres du Comité à l’effet de maintenir cet élan de soutien international, important et de plus en plus croissant en faveur de la position africaine », et ce dans l’objectif de « réaliser un progrès dans les pourparlers concernant la réforme du Conseil de sécurité ». En conclusion, le président Tebboune a rappelé que l’Algérie représentera à partir de l’année prochaine le continent au sein du Conseil de sécurité, soulignant qu' »elle œuvrera à faire entendre sa voix et ses exigences en coordination avec les frères africains conformément au +processus d’Oran+ et à l’occasion de la tenue de la 12e réunion ministérielle du comité des dix de l’UA concerné par la réforme du Conseil de sécurité onusien, prévue en Algérie en janvier 2024″ (APS)