Le rapatriement des ressortissants africains crée la polémique

L’opération de rapatriement de ressortissants africains vers leur pays d’origine a fait l’objet d’une campagne de dénigrement visant l’Algérie. Cette campagne émanant de milieux français et makhzéniens connus pour leur hostilité à l’Algérie n’a pas hésité à exploité les incidents qui ont émaillé l’opération de rapatriement. La présidente du Croissanr rouge algérien (CRA), Saida Benhabyles, a tenu à remettre les pendules à l’heure. Pour elle, l’opération en question s’est déroulée « sans aucun incident » et dans le respect des normes internationales. Selon Mme Benhabyles, le CRA qui a encadré cette opération de rapatriement, « a veillé au respect de toutes les normes internationales, y compris la couverture sanitaire ». Environ 200 Maliens « ont décidé volontairement de quitter l’Algérie pour rejoindre leur pays, et ce en profitant d’une opération de rapatriement de Nigériens », a expliqué à l’APS, Mme Benhabyles, précisant que, « d’autres Maliens ont préféré, quant à eux, rester à Tamanrasset ». Elle a tenu à souligner qu' »aucun cas de mort ou de blessé parmi ces migrants n’a été signalé (…) et si certains prétendent l’existence de ces cas, ils n’ont qu’à donner leurs noms », a indiqué la présidente du CRA. Tout en précisant que « c’était un départ volontaire ».

« Nous assurons, à chaque fois, aux migrants le confort du transport, de la restauration, de la couverture sanitaire et de la sécurité. Ils ont également droit aux psychologues, aux médecins et même aux bénévoles », a-t-elle noté. Saisissant l’occasion, elle n’a pas manqué d’exprimer son regret quant aux agissements de certains ressortissant subsahariens qui se donnent au trafic de drogue et s’impliquent dans des réseaux de mendicité. « Environ 8.377 personnes rapatriées étaient d’ailleurs exploitées dans ce cadre. Les enquêtes sont toujours en cours pour démanteler d’autres réseaux », a-t-elle soutenu. Plus loin, la même responsable a noté que la communauté internationale a déclaré Alger « capitale de l’humanitaire » et décerné au président de la République le titre de « Cavalier de l’humanitaire ». « La première Dame du Niger a envoyé un message de félicitations au CRA pour la qualité du travail humanitaire et les soins apportés à ses ressortissants », a-t-elle ajouté.

Dans le même cadre, Mme Benhabyles a exprimé son regret quant à la « campagne orchestrée contre l’Algérie », concernant le traitement de migrants. « Ils orchestrent toutes ces campagnes sans interpeller les véritables responsables de la situation dramatique humanitaire. Ce n’est pas l’Algérie qui est responsable, mais ceux qui usent de la force et des armes. L’Algérie a toujours prôné la paix, la réconciliation et la stabilité », a-t-elle conclu. La question de la gestion des flux migratoires en provenance de la zone sahélo-saharienne revêt une importance capitale pour notre pays, pour des raisons à la fois humanitaires et géopolitiques. Certes, l’Algérie n’a pas les moyens de faire face toute seule aux conséquences dramatiques des conflits et de la misère qui se nourrissent de l’interventionnisme de l’ancienne puissance coloniale dans la région. Mais elle a néanmoins un devoir de solidarité africaine à l’égard des populations et devant la nécessité d’effectuer parfois des opérations de rapatriement volontaire, elle doit veiller, à travers ses structures officielles et civiles, à assurer aux familles concernées le maximum de garanties pour éviter tout incident de nature à être exploité par les ennemis de l’Algérie sur la scène régionale et internationale.