Le sommet de l’UA se penche sur les questions de sécurité et de développement

Les questions de sécurité et de développement et les changements anticonstitutionnels en Afrique ont été au centre du premier jour des travaux du 35e sommet de l’Union africaine (UA) qui ont débuté, samedi à Addis-Abeba (Ethiopie), où un appel a été lancé quant à l’impératif d’élaborer une nouvelle approche pour la restructuration de l’organisation panafricaine. Dans son allocution d’ouverture, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a souligné que la situation sécuritaire du continent appelle désormais une « vraie nouvelle approche qui devrait questionner notre architecture de paix et de sécurité en Afrique ». La situation sécuritaire du continent, a poursuivi M. Faki, appelle désormais une « vraie nouvelle approche qui devrait questionner notre architecture de paix et de sécurité, et sa corrélation avec les nouveaux facteurs de déstabilisation de l’Afrique ». Il a considéré également que la situation sécuritaire du continent est « profondément marquée par la métastase du terrorisme et de la dangereuse résurgence des changements anticonstitutionnels notamment dans des pays de l’Afrique de l’ouest ». Les deux phénomènes, selon le président de la Commission de l’UA, « établissent des liens de causalité connus de tous ». Face à ces développements, le président sortant de l’UA et président de la République démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi, a affirmé qu’il était « grand temps de consolider l’Architecture africaine de la paix et de la sécurité, et d’assurer l’opérationnalisation générale et totale de la Force Africaine en Attente (FAA) », soutenant qu’il était « impératif et vital de faire taire les armes sur notre continent ». Il a estimé, à cet effet, qu’il est « impérieux d’arriver à mettre en place un véritable Etat-major intégré ».

Concernant l’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles, le président sortant de l’UA a indiqué qu’il convenait de « rappeler avec insistance que l’Acte constitutif de l’UA, en son article 4, condamne et rejette les changements anticonstitutionnels de gouvernement ». « Il devient impératif de réfléchir et d’évaluer les principes, règles et mécanismes de notre Déclaration adoptée à Lomé en 2000 sur les changements anticonstitutionnels des pouvoirs », a-t-il dit. Felix Antoine Tshieskedi a suggéré de songer à une meilleure « harmonisation des approches » des Communautés économiques régionales (CER) et leur synergie avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, ainsi qu’avec sa Commission. La RASD a exprimé, par le truchement de son président Brahim Ghali, sa vive préoccupation vis-à-vis des développements successifs et dangereux enregistrés au Sahara Occidental après le 13 novembre 2020, date de la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Royaume du Maroc et l’occupation militaire illégale de plusieurs parties du territoire de la République sahraoui

Plusieurs appels ont été lancés au sein de l’UA afin de retirer l’accréditation avec le statut d’observateur accordé à l’entité sioniste. Un sujet devant être âprement débattu demain dimanche lors du 35ème Sommet de l’UA. L’Algérie et l’Afrique du Sud, deux pays connus pour leur soutien au droit inaliénable du peuple palestinien se sont opposés à la décision prise par le président de la commission de l’UA et sont parvenus à imposer ce point à l’ordre du jour du 35ème conférence de l’Union. Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a exhorté l’Organisation panafricaine à retirer le statut d’observateur accordé l’entité sioniste. La décision prise par Moussa Faki Mahamat d’accueillir l’entité sioniste dans l’organisation panafricaine en qualité d’observateur a soulevé colère et indignation de nombreux pays africains. Le ministre des Affaires étrangères et de la comunauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans sa réaction à la décision du Président de la Commission de l’Union africaine, avait déclaré que ce dernier  » n’avait pas le droit de mettre en péril l’unité de son organisation sur une question politiquement sensible sans le bénéfice de consultations préalables » (APS)