Les berbéristes tentent d’exploiter la mort tragique de Fekhar

La mort tragique de l’activiste mozabite Kamel Eddine Fekhar suite à des complications dues à sa grève de la faim n’a pas manqué d’être exploitée par les courants berbéristes. Ces derniers n’hésitent pas à accuser l’Etat algérien d’être responsable de la mort de M.Fekhar en oubliant leur propre responsabilité dans la manipulation de ce militant qui a été poussé vers une méthode de resistance condamnée par avance dans la mesure où elle avait peu de chance d’aboutir.

Même si la disparition d’une personne dans des conditions dramatiques est toujours triste, sur les réseaux sociaux, les militants algériens ne sont pas tombés dans le piège de la propagande berbériste. Le sit in organisé à Ghardaïa après le décès de M. Fekhar a rassemblé à peine quelques dizaines d’activistes mozabites. Lors de la manifestation du 15eme vendredi, des militants venus de Ghardaïa ont tenté de scander des mots d’ordre en rapport avec la mort de M. Fekhar mais l’action est restée marginale. Les funérailles de M. Felkhar ce samedi à Alger n’ont pas drainé la foule escomptée. Aussi tragique soit-elle, la mort de M. Fekhar n’a pas fait oublier aux Algériens son action politique dans laquelle l’incitation à la haine raciale se mêlait ouvertement aux appels à l’intervention étrangère en Algérie.

Pour rappel, les courants berbéristes sont actuellement engagés dans une bataille politique au service de l’ « Etat profond » qui les a toujours couvés et parrainés. Pour sauver cet « Etat profond », les berbéristes tablent sur la revendication d’une « période transitoire » sous la direction d’une instance cooptée, sachant que le passage par le suffrage universel leur sera fatal. C’est pourquoi ils rejettent l’option des élections présidentielles défendue notamment par le commandement de l’armée et une partie du mouvement populaire et de la classe politique. Dans leurs manoeuvres pour empêcher tout véritable changement démocratique, les berbéristes comptent sur les réseaux de l’ancien appareil de l’ex-DRS dissous, les hommes d’affaires et les médias dits « indépendants » mais aussi sur le soutien des ONG étrangères et des services français.

Mustapha Senhadji