Les Etats-Unis opposent leur veto contre un projet de résolution en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza

09.12.2023. Comme c’était prévisible le projet de résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza pour des raisons humanitaires n’est pas passé hier au Conseil de sécurité pour cause de veto américain. C’est un véritable permis d’exterminer les Palestiniens à Gaza que les Américains ont envoyé à leur protégé israélien.

Une fois de plus, les Etats-Unis ont fait échouer l’adoption d’un projet de résolution en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire à Gaza. Ce faisant, ils ont confirmé que l’Etat colonialiste et raciste d’Israël ne pouvait se permettre une telle guerre d’extermination du peuple palestinien qu’avec l’accord et la protection des Etats-Unis. Il s’agissait en effet hier du 35e veto américain pour éviter un vote défavorable à Israël depuis 1970.

Initié par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, et par le groupe arabe aux Nations Unies et soutenu par près de cent pays membres, le texte du projet de résolution pour « un cessez-le-feu immédiat » a recueilli treize voix en sa faveur, avec une seule abstention, celle du Royaume-Uni. Le projet de résolution, qui exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat », la libération des otages et l’accès humanitaire aux Gazaouis, a été refusé par les Etats-Unis dont le délégué a prétexté qu’un cessez-le-feu dans les circonstance actuelles ne pouvait qu’arranger le Hamas.

Antonio Guterres avait dénoncé à nouveau la « punition collective » infligée aux civils gazaouis. « C’est un jour triste dans l’histoire du Conseil de sécurité », a déploré de son côté le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour. Les ministres des affaires étrangères des pays arabes et musulmans de la délégation du Sommet de Riad qui ont pourtant rencontré avant le vote le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, n’ont rien pu faire d’autre qu’exprimer leur regret suite au veto américain comme si tous ces pays, dont la plupart sont liés aux Etats-Unis par des intérêt communs considérables, n’avaient aucun moyen de pression sérieux sur Washington (Algérie solidaire)