Les forces hostiles à l’élection présidentielle manifestent à Alger

Les forces hostiles aux élections présidentielles, qui se recrutent essentiellement au sein de la mouvance berbériste et de ses alliés occasionnels parmi la gauche et les islamistes, ont occupé la place de la Grande poste dans la capitale durant toute la nuit du jeudi à vendredi. Malgré un dispositif sécuritaire impressionnant, les organisateurs ont apparemment réussi à faire infiltrer la capitale par des milliers de manifestants en provenance des wilayas environnantes qui sont entrés à Alger par petits groupes la veille. Les organisateurs se sont préparés à cette manifestation depuis plusieurs jours et ont cherché visiblement à utiliser la symbolique du 1er novembre pour mobiliser le plus grand nombre et pour tromper l’opinion publique sur leurs véritables intentions.

En effet, ce n’est un secret pour personne que le noyau solide des manifestants de la Grande poste chaque vendredi est composé des partis minoritaires qui savent que le suffrage universel leur sera fatal et qui s’accrochent à leur revendication d’une négociation directe avec l’armée pour se partager le pouvoir sur le dos de la majorité du peuple algérien. Ces partis minoritaires étaient habitués lors des élections précédentes de l’ancien régime à bénéficier de quotas au parlement et dans des postes administratifs sans commune mesure avec leur poids dans la société.

Pour de nombreux observateurs, ces partis minoritaires sont devenus désormais le bras politique de l’appareil de l’ex-DRS dissous et de l’ « Etat profond » c’est-à-dire de la bureaucratie corrompue qui craint et refuse tout changement véritable et qui cherche aujourd’hui à saboter l’élection présidentielle pour conserver ses rentes de position. Mais le comble de la manipulation politique, c’est que des forces connues pour leur hostilité à l’égard des principes et symboles de la Révolution algérienne se mettent à utiliser la symbolique du 1er novembre pour faire passer leur projet d’une seconde république bananière à la botte de la France. Mais elles ont beau utiliser la crédulité et la naïveté de certains jeunes assoiffés de changement, ces forces minoritaires n’ont aucune chance de freiner le cours de l’histoire algérienne. Le chef de l’armée algérienne l’a encore rappelé récemment : ceux qui seraient tentés d’empêcher par la force leurs concitoyens d’accomplir leur devoir électoral le 12 décembre prochain auront à subir toute la rigueur de la loi.

Mohamed Merabet