Les précédentes attaques de l’armée israélienne en territoire syrien

Israël n’a pas attendu les tirs de roquettes des milices iraniennes sur le plateau du Golan occupé pour attaquer les positions de l’Iran en Syrie. L’armée israélienne a déjà lancé plusieurs attaques contre les positions iraniennes en Syrie. Déjà, le 9 avril, la base T4, près d’Homs, avait été visée par un raid israélien. Quatorze personnes avaient été tuées, dont plusieurs militaires iraniens. Depuis, Israël s’attendait à une réplique de Téhéran : soit de façon directe, en provenance de Syrie, soit par le biais de l’un de ses protégés, en particulier le Hezbollah libanais. Mais celui-ci a été accaparé récemment par les élections législatives au Liban. Pendant ce temps, Israël a poursuivi sa politique de mises en garde et de frappes préventives, pour empêcher le déploiement de forces et d’équipements militaires iraniens susceptibles de viser son territoire.

Le 26 avril, le ministre de la défense israélien, Avigdor Lieberman, avait affirmé que son pays s’en prendrait à toute tentative d’« implantation militaire » iranienne en Syrie, notamment dans la région du Golan, limitrophe d’Israël. Le 29 avril, des frappes importantes ont eu lieu dans les régions d’Alep et de Hama. L’une des cibles a été la 47e brigade, une base militaire dans la province d’Hama. L’explosion d’un entrepôt de missiles y a été mesurée à 2,6 sur l’échelle de Richter. Selon l’OSDH, au moins vingt-six personnes auraient été tuées, dont une majorité de conseillers militaires iraniens. Dans la soirée de mardi 8 mai, quinze combattants prorégime syrien, dont huit Iraniens, ont été tués suite à des tirs de missiles israéliens visant un secteur proche de Damas, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’ONG avait auparavant annoncé que « neuf combattants appartenant aux Gardiens de la révolution iraniens ou aux milices chiites pro-iraniennes ont été tués » dans le secteur de Kiswa, Les « dépôts d’armes ciblés appartiennent à la Garde révolutionnaire iranienne », qui combat aux côtés des forces gouvernementales dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011. L’agence syrienne avait fait état plus tôt d’« explosions » dans ce secteur, tandis que la télévision syrienne avait retransmis des images de flammes qui, selon elle, se dégageaient d’un incendie provoqué par la destruction des deux missiles. Israël n’a pas fait de commentaires. Ce n’est pas la première fois que ce secteur au sud-ouest de Damas est visé. Israël y avait déjà bombardé des positions militaires, notamment un dépôt d’arme en décembre. Israël a effectué ces dernières années, et particulièrement depuis 2017, de nombreuses frappes en Syrie contre des sites stratégiques de l’armée syrienne ou son allié, le Hezbollah.