Les zaouïas algériennes ont rayonné sur toute l’Afrique
Les zaouïas coraniques et le soufisme algérien ont rayonné sur les pays africains et ont largement contribué à la propagation des valeurs de modération et de tolérance, ont indiqué des participants au séminaire international sur « L’école de soufisme algérienne et ses ramifications africaines », ouvert samedi à l’Université d’Adrar. Les zaouïas coraniques et le soufisme algériens ont constitué, grâce aux efforts des érudits et Chouyoukh, ont rayonné sur les pays africains et ont contribué à la propagation de la religion et de ses valeurs de modération, d’équité, de tolérance et d’amitié, ont affirmé des intervenants, Choyoukh de Zaouïas, érudits et chercheurs, lors de cette rencontre internationale de deux jours.
Cheikh de la zaouïa Kountia d’Adrar, Hadj Mohamed Kounti, a évoqué les efforts des Ouléma et Chouyoukh dans la propagation, depuis des siècles, des sciences et du Savoir en Algérie, dont ils ont fini par faire une destination d’apprenants et d’adeptes de la Tariqa (confrérie) Kadiria, venus de différentes contrées africaines puiser des sciences religieuses et linguistiques. La zaouia a ainsi contribué au raffermissement des liens entre l’Algérie et son environnement africain, a-t-il dit. Cheikh Lamine Hammadi Abderrahmane du Niger a, dans une allocution au nom des délégations africaines participantes, mis en exergue la consolidation des liens scientifiques, dont les socles ont été jetés par les Ouléma et confortés par le biais des caravanes commerciales, avant d’appeler à la création d’un centre de formation des imams et prédicateurs à Adrar à la satisfaction des pays africains pour puiser de la science et des enseignements justes de l’Islam.
Cheikh Mohamed Ishak de Mauritanie, a, de son côté, abordé le rôle du soufisme dans la prévention de l’extrémisme, « deux concepts aux antipodes l’un de l’autre, le soufisme louant les valeurs sublimes de la religion islamique et la coexistence, et l’extrémisme ne s’intéressant pas à la démonstration du droit chemin mais à la condamnation de ceux ne partageant pas les mêmes convictions, sur la base d’une fausse interprétation de la religion. » « Les extrémistes se sont, ainsi, érigés en juges et non pas en prêcheurs de la bonne parole », a-t-il souligné à ce propos. Ouvert par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, ce séminaire international se poursuit par l’animation de communications ayant trait aux « situations et perspectives des confréries de soufisme en Afrique », « le rôle de la Tariqa Kadiria dans la propagation de l’Islam en Afrique » et « les Ouléma algériens et leurs ramifications scientifiques en Afrique » (APS)