L’Iran refuse de geler son niveau de production pétrolière

C’est une mauvaise nouvelle à quelques semaines du sommet énergétique qui se tiendra fin septembre à Alger. Le troisième grand producteur du pétrole au sein de l’organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) l’Iran refuse de se joindre à la décision de l’Opep et de la Russie pour la stabilisation du volume de la production avant d’atteindre son objectif d’avant les sanctions qui était de 4 millions de barils par jour. Cette décision ne fera que compromettre les discussions entre les pays membres de l’Opep et hors-Opep pour réduire le volume de leur production afin d’enrayer la chute erratique des cours du pétrole ces derniers jours. L’Iran s’est toujours opposé à la réduction du quota fixe à 30 millions barils par jour, en décembre 2014. Au contraire, depuis la levée des sanctions internationales et la décision du gel, l’Iran n’a pas cessé d’augmenter son niveau de production.

Aux dernières nouvelles, Téhéran  a refusé de se joindre à l’Opep et à certains pays extérieurs à l’organisation, dont la Russie, pour stabiliser la production. Cette décision aura d’importantes répercussions sur les prix de l’or noir et la stabilité du marché financier en crise depuis des mois. Une des raisons avancées par les spécialistes pour expliquer la position iranienne serait sa rivalité traditionnelle avec l’Arabie saoudite. Alors qu’il ne se gênait pas pour accuser le royaume wahhabite d’être à l’origine de l’échec de toutes les tentatives de révision des taux de la production du cartel et du redressement du marché , l’Iran fait aujourd’hui ce qu’il reprochait hier à son rival du Golfe.

Cependant, l’Iran rassure qu’il ne campera pas longtemps sur sa position, estimant qu’une fois qu’il récupérera ses parts de marché en Europe et Asie et renouera avec son volume de production affichait avant les sanctions internationale, il sera prêt à parvenir à un compromis avec les autres producteurs. Seul bémol, malgré cette position affichée à quelques semaines du déroulement de la Réunion informelle à Alger en marge du Forum international de l’énergie, l’Iran a confirmé sa participation à l’événement. Reste maintenant aux pays participants, et à l’Algérie en particulier, de le convaincre à se joindre à la décision des pays producteurs partisans du gel de la production pour soutenir les cours pétroliers qui ont enregistré ces dernières semaines une hausse encourageante même s’ils viennent de descendre sous la barre des 50 dollars.