L’Union africaine appelle à la fin du statu quo au Sahara occidental

La Commission sur la l’évolution du processus de paix au Sahara occidental, a appelé dans son rapport présenté à la réunion du Conseil de la Paix et Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA), à mettre un terme au statu quo du cadre des négociations entre le Front Polisario et le Maroc.  « Dans le contexte actuel, il est nécessaire de modifier le statu quo du cadre des négociations actuel pour que se tiennent des négociations sérieuses, sans conditions préalables et en bonne foi, afin de parvenir à  une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental », a souligné  Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine, à  l’occasion de la réunion du CPS, tenue lundi à Addis Abeba.

Il s’agit de la première réunion sur le Sahara occidental depuis l’adhésion du Maroc à l’UA. Elle a été organisée pour discuter de la  situation qui prévaut actuellement au Sahara occidental, et à laquelle ont  été invités officiellement la République arabe sahraouie démocratique  (RASD) et le Maroc pour répondre aux membres du Conseil. Etant donné que le mandat actuel de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) prend fin le 30 avril 2017, le président de la Commission a dit « attendre avec intérêt qu’il soit renouvelé, et que le Conseil de sécurité de l’ONU agisse pour que la  Minurso exerce de nouveau pleinement ses fonctions ».

En tenant compte, souligne le rapport, de l’adhésion du Maroc à l’UA, en  siégeant aux cotés de la RASD et en ayant à l’esprit l’engagement de l’UA à  la solidarité panafricaine, ainsi que l’Acte constitutif de l’UA, stipulant  le règlement  pacifique des conflits entre les Etats membres de l’Union, « il conviendrait de réunir immédiatement des conditions permettant au Maroc  et la RASD d’engager de pourparlers directs et sérieux, avec l’appui des  Etat membres, afin de parvenir rapidement et définitivement à une solution  à ce conflit, qui assurera l’autodétermination au peuple sahraoui ». La commission a tenu informé le CPS de la « tâche inachevée » de la décolonisation du Sahara occidental et de l' »impasse actuelle dans le processus de paix » qui a été une « préoccupation majeure pour l’UA ». Malgré « les efforts soutenus du secrétaire général des Nations unies et les appels lancés par le Conseil de sécurité des Nations unies et les organes de l’UA pour que les deux parties reprennent, sans conditions préalables, les négociations directes et sérieuses pour le  règlement définitif du conflit, aucun progrès n’a été accompli dans le  processus de paix et l’impasse demeure », conclut le rapport (APS)