Macron adresse ses « chaleureuses félicitations » au président Tebboune

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu mardi soir un appel téléphonique du Président français, Emmanuel Macron, qui lui a adressé ses « chaleureuses félicitations » pour « la confiance que lui a accordée le peuple algérien lors de l’échéance électorale du 12 décembre 2019 », indique un communiqué de la Présidence de la République. Lors de l’entretien téléphonique, les deux présidents ont « passé en revue les différents aspects des relations bilatérales entre les deux pays et nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun, convenant de l’importance de prendre les mesures nécessaires, dont la relance des mécanismes bilatéraux idoines pour le renforcement de la concertation politique entre les deux parties », précise le communiqué.

A la bonne heure ! Après avoir « pris note » de l’élection du président Abdelmadjid Tebboune le vendredi dernier et appelé le pouvoir algérien à « ouvrir un dialogue avec le peuple », le président français s’est rendu à l’évidence : l’Algérie n’est plus une chasse gardée française où les dirigeants français peuvent influencer le choix du président algérien ou la définition de la politique intérieure et extérieure de l’Etat algérien. Bien entendu, les félicitations de Macron et son appel à développer les relations entre les deux pays ne devraient pas cacher le fait que la France, ses services secrets et ses médias n’ont pas cessé, depuis plusieurs mois, de mener une véritable guerre psychologique contre l’Algérie.

Si la France fait semblant de reconnaître la nouvelle donne politique en Algérie c’est parce qu’elle n’avait pas d’autre choix pour tenter de préserver ses intérêts en Algérie après que toutes les puissances internationales se soient empressées de féliciter le nouveau président algérien et rappelé leur volonté de renforcer leur coopération avec l’Algérie sur tous les plans. Mais une chose est sûre, le nouveau cours diplomatique que semble adopter le gouvernement français va décevoir les charognards de l’intérieur qui ont parié sur le soutien français pour saboter l’élection présidentielle. Ce soir, les berbéristes du FFS, du RCD, du MAK et de l’URK et leurs alliés occasionnels de Rachad doivent se sentir bien orphelins…

Mohamed Merabet