Abderrazak Makri interdit de quitter le territoire national en direction du Qatar et de la Malaisie

07.12.2023. L’ancien président du MSP, Abderrazak Makri, a déclaré jeudi dernier qu’il a été empêché par les services de sécurité de l’aéroport international d’Alger de quitter le territoire national sans qu’il soit notifié la raison de cet empêchement qu’il a jugé contraire aux lois et à la Constitution.

En l’absence de toute explication émanant d’une autorité, l’ancien président du MSP n’a pu qu’interpréter la mesure sécuritaire qui l’a empêché de quitter le territoire national en la rapportant à ses activités politiques. En effet, Abderrazak Makri s’apprêtait mardi 28 novembre à voyager en direction de Doha (Qatar) où il devait rencontrer le président du bureau politique du mouvement palestinien Hamas, Ismail Hanieh et il devait par la suite se diriger vers la capitale malaisienne où il était attendu pour participer à un Congrès international. Une chose est sûre. L’interdiction de sortie du territoire nationale d’Abderrazak Makri est illégale. Tant qu’un citoyen n’est pas poursuivi par la Justice de son pays, nul n’a le droit de l’empêcher de voyager à l’étranger et de participer à des activités internationales tout à fait légales.

Mais le plus choquant dans cette affaire est que l’empêchement dont à été victime Abderrazak Makri, outre qu’il constitue une violation flagrante d’une liberté individuelle garantie par la Constitution, s’avère être un coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne dont le président Tebboune prétend être un défenseur acharné. Par ailleurs, le fait d’empêcher une personnalité politique algérienne de participer à des activités au Qatar et en Malaisie qui sont en rapport avec la défense des droits des Palestiniens et des Musulmans dans le monde constitue un coup porté à la présence algérienne dans les enceintes internationales.

Reste maintenant la question des véritables motivations qui sont derrière cette interdiction de sortie du territoire national. Pour les observateurs, l’entourage de Tebboune ne veut pas que Makri lui fasse de l’ombre à l’approche de l’échéance présidentielle de 2024. La rencontre avec les dirigeants du Hamas à Doha et avec des dirigeants du monde musulman en Malaisie pouvait en effet propulser Abderrazak Makri au rang d’une personnalité algérienne de premier plan aux yeux de l’opinion publique algérienne et peut le cas échéant le servir dans une éventuelle course à El Mouradia. En tout état de cause, le Collectif Algérie solidaire ne peut à cette occasion que dénoncer cette mesure sécuritaire scélérate et appeler à sa levée immédiate pour permettre à Abderrazak Makri d’honorer ses engagements internationaux au service de l’Algérie, de la Palestine et des Musulmans (Algérie solidaire)