Malgré les intimidations, les Algériens de la diaspora ont commencé à voter

Les ressortissants algériens à l’étranger ont commencé à voter le samedi 7 décembre et ce jusqu’au jeudi 12 décembre prochain. Malheureusement comme cela était prévisible, des groupes de nervis irresponsables, qui se recrutent aussi bien dans la mouvance berbériste que dans la mouvance islamiste, ont cherché à empêcher par l’intimidation et la violence leurs concitoyens d’exercer leur droit de vote dans la quiétude. Dans plusieurs villes de France et de Belgique, les services consulaires ont été obligés de faire appel à la police pour préserver le bon déroulement de l’opération de vote. Ces faits regrettables sont une occasion pour nous de rappeler une position de principe à laquelle nous ne dérogerons pas : Les Algériens qui s’opposent à l’élection présidentielle ont le droit de le faire sans être inquiétés par quiconque. Ils peuvent appeler au boycott de l’élection par toutes les voies légales (meetings, rassemblements, manifestations) mais ils n’ont pas le droit d’empêcher d’autres citoyens de voter comme ils l’entendent. En agissant ainsi, les groupuscules qui utilisent la pression et l’intimidation pour arriver à leurs fins montrent qu’ils ne sont pas dignes de confiance quant à leur prétention d’ériger une soi-disant « seconde république démocratique ». Si dans les conditions actuelles, ils n’hésitent pas à utiliser la violence, qu’en sera-t-il demain si jamais ils arrivaient au pouvoir ?

Dans ces conditions, les autorités algériennes ont non seulement le droit mais le devoir de faire respecter l’ordre public par tous les moyens que leur confère la loi. En France et dans les autres pays européens, les autorités algériennes doivent saisir la Justice pour assurer la sécurité des personnes et des biens et poursuivre comme il se doit les nervis coupables de ce genre d’actes criminels. Par ailleurs, nous tenons à dénoncer fermement les médias français comme France24 et TV5 Monde qui n’ont pas hésité à faire dans la désinformation systématique contre l’Algérie depuis plusieurs mois et qui ont ainsi contribué de leur côté à alimenter ce climat de violence que nous observons aujourd’hui.

A cette occasion, nous tenons à saluer nos concitoyens de la diaspora qui ont eu le courage d’aller voter malgré les pressions et les intimidations. C’est dans des épreuves pareilles que de jeunes militants vont apparaître et se former pour les prochaines batailles politiques qui les attendent en vue de rendre irréversible l’option d’une démocratie sociale ancrée dans les principes de la Révolution du 1er Novembre et débarrasser l’Etat algérien de la domination des minorités culturelles et idéologiques qui l’ont pris en otage depuis l’accession du pays à l’indépendance avec la complicité des cercles néocolonialistes, ces mêmes minorités qui s’agitent aujourd’hui comme un poulet sans tête par ce qu’elles savent que le suffrage universel leur sera fatal.

Mohamed Merabet