Plus de 40 000 combattants étrangers sont passés par la Syrie et l’Irak

Plus de 40.000 « combattants étrangers » de plus de 10 pays sont allés rejoindre des groupes terroristes en Syrie et en Irak, a déclaré le chef du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, Vladimir Voronkov. Il a fait cette déclaration, dans un exposé devant les membres du Conseil le 28 novembre, soulignant que « le phénomène des combattants terroristes étrangers exigeait une réponse urgente et concertée » et que les Etats membres devaient renforcer leur coopération en la matière. M. Voronkov a en outre fait remarquer qu’après la défaite du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) et la mise en place de mesures de contrôle « plus strictes » des mouvements, le flux de ces combattants dans la région a énormément diminué. « Certains d’entre eux tentent désormais de partir pour des pays en crise comme la Libye, le Yémen et l’Afghanistan, lesquels ont besoin de l’aide et du soutien de la communauté internationale pour contrer ce fléau », a-t-il dit.

A ce stade, « 5.600 combattants étrangers « sont rentrés chez eux, « beaucoup ayant été bien formés et bien équipés pour mener des attaques dans leur propre pays ». D’autres espèrent multiplier les nouvelles recrues alors que d’autres encore ont « rejeté l’idéologie terroriste et ne posent donc aucun risque pour la société », a-t-il précisé. Selon le chef du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, les Etats membres doivent renforcer leur coopération et l’échange d’informations, développer des contrôles « efficaces » aux frontières et améliorer leur système de justice pénale, conformément à l’Etat de droit et aux droits de l’homme. Son Bureau a selon l’ONU mis en place un Plan global d’application de la résolution et de la déclarations pertinentes du Conseil de sécurité, en mobilisant et en coordonnant les efforts de 38 entités des Nations Unies, y compris la Direction exécutive contre le terrorisme et l’équipe de surveillance de Daech et d’Al-Qaïda.

Le Plan d’application évolue au même rythme qu’évolue la menace des terroristes étrangers. Il tient compte de toute la durée de vie de ces éléments étrangers, dont un certain nombre de projets liés aux poursuites, à la rééducation et à la réintégration pour aider les Etats à répondre à la situation des rapatriés. De nouveaux projets ont été ajoutés pour répondre à la situation particulière des femmes et des enfants. Le Bureau travaille aussi avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour aider les Etats à respecter strictement les normes des droits de l’homme dans la gestion et la sécurité des frontières. Le Bureau « collabore avec Interpol » pour renforcer le partage d’informations entre Etats et améliorer leur faculté de collecter des informations vitales sur les réseaux sociaux. Avec l’ONUDC et la Direction exécutive contre le terrorisme, le Bureau aide les Etats à « gérer les extrémistes violents emprisonnés et à prévenir la radicalisation dans les prisons