Plusieurs constructeurs automobiles veulent s’installer en Algérie

Le projet de montage de véhicules de Renault à Oran qui a fait couler beaucoup d’encre est en train de faire des émules. Même si l’industrie automobile en Algérie n’est qu’à ses débuts faute d’un réseau conséquent de sous-traitants, le projet Renault a permis de cerner les difficultés et les besoins d’un démarrage sérieux d’un pôle d’industrie automobile susceptible de dynamiser l’industrie mécanique en Algérie. Abordant l’industrie des véhicules, le ministre de l’industrie, Abdesslem Bouchouareb a fait savoir récemment que plusieurs projets sont en discussion avec des partenaires étrangers. « Nous avons Renault qui active déjà, Peugeot bientôt suivi de Fiat et Iveco. Le japonais Nissan arrive, le coréen Hyundai pour le montage de camions à Batna est très avancé. Il y a un constructeur soutenu par l’Etat chinois qui vient. Récemment aux Etats-Unis, j’ai discuté avec les dirigeants de Ford et de General Motors. J’ai récemment eu l’ambassadeur d’Allemagne qui m’a parlé d’un intérêt de Volkswagen sous une forme qui reste encore à définir. Globalement, les choses évoluent dans le bon sens », considère-t-il.

Selon les indications données par le ministre, le projet de Peugeot sera implanté à Oued Tlilet près d’Oran, le projet Fiat dans la wilaya d’Annaba, le projet Hyundai dans la wilaya de Batna, le projet chinois dans la wilaya d’Ain Temouchent alors que le projet des véhicules utilitaires Iveco sera quant à lui implanté dans la wilaya de Bouira. Le projet avec le constructeur Nissan est toujours en discussion. M. Bouchouareb a indiqué également que dans le cahier de charges, il a été demandé aux constructeurs de délocaliser la production d’une partie des pièces de rechange en vue d’augmenter le taux d’intégration nationale des véhicules montés en Algérie et ce, pour permettre l’exportation d’une partie de ces véhicules vers les marchés africains et arabes.

Concernant les perspectives de production à court terme, le ministre a avancé que l’objectif d’ici deux ans est d’atteindre les 200.000 unités. Même si certains observateurs estiment que cet objectif ne sera pas atteint dans une échéance aussi courte, ils sont nombreux à applaudir à ce tournant dans la politique d’industrialisation. Pour rappel, selon les indications du ministre de l’industrie, les mesures prises par le gouvernement en vue de freiner l’importation des véhicules ont permis d’économiser quelques 2 milliards de dollars en 2015.