Premières déclarations du nouveau président de la Cour suprême
Le nouveau Premier président de la Cour suprême, Abderrachid Tabi a appelé, samedi à Alger, à l’intensification des efforts et à l’unification des rangs en vue de réaliser les aspirations du peuple qui aspire à vivre « au sein d’une société juste régie par un pouvoir judiciaire indépendant ». « Les grands défis qui se posent au secteur de la Justice en cette période nous interpellent, nous magistrats, fonctionnaires et auxiliaires de Justice, notamment le Collectif de défense, quant à l’impératif d’intensifier les efforts et d’unifier les rangs pour être à la hauteur des aspirations du peuple qui a exprimé son souhait de vivre au sein d’une société justice, ambition légitime, régie par un pouvoir judiciaire indépendant dont tous les membres doivent faire preuve d’éthique et mener à bien, chacun en ce qui le concerne, les rôles qui leur sont assignés », a indiqué M. Tabi à l’occasion d’une cérémonie organisée à l’issue de son installation ainsi que celle du Procureur général près la Cour suprême, Abderrahmane Madjid.
Par ailleurs, le Premier président de la Cour suprême a exprimé sa « pleine disponibilité » à servir la Justice, le mieux qu’il peut, indiquant que « l’indépendance du pouvoir judiciaire est désormais une revendication sociale par excellence ». Il a ajouté en outre que « la période sensible et cruciale que traverse le pays se veut une étape décisive à travers laquelle le citoyen aspire à l’édification de l’Etat de droit ». A l’occasion de l’installation du nouveau président de la Cour suprême, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Slimane Brahmi, a affirmé que la Justice, dans notre pays « est aujourd’hui devant une responsabilité historique décisive » en tant que caution indispensable au rétablissement de la confiance et à la concrétisation des aspirations des citoyens à « l’application équidistante de la loi à tous, sans exclusive ». Soutenant que « c’est là, la seule et unique voie pour réaliser les attentes du pays en termes de sérénité, de stabilité et de perspectives de développement et de prospérité », le Grade des Sceaux a expliqué que « la Justice se doit d’assumer d’importantes responsabilités requérant davantage d’effort et de persévérance pour être à la hauteur de l’ambition du pays et son aspiration à l’établissement de l’Etat de droit ».
Pour le ministre, « la marge de manœuvre de la justice est fixée par les lois de la République, dont l’application incombe à des magistrats indépendants et compétents, qui ne s’appuient qu’à leur conscience professionnelle, à leur Statut et aux règles d’éthique et de déontologie ».
Le respect « strict » des règles professionnelles et des normes inhérentes à cette noble profession « aura pour conséquence inéluctable davantage de confiance en l’appareil judiciaire de la part du citoyen, en général et de la part du justiciable, en particulier ». Evoquant la lutte contre la corruption et contre tous les fléaux sociaux, M. Brahmi a insisté que le leitmotiv de la justice doit être exclusivement l’application de la loi en toute indépendance, impartialité et neutralité et le respect des règles d’un procès équitable, tout au long de son processus, sans négligence aucune des droits des comparants, notamment le respect rigoureux du droit de défense et de la présomption d’innocence (APS)