Réunion à Alger de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne
L’Algérie abrite, à partir de lundi, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne, suite à la signature, en avril dernier à Nouakchott, du mémorandum d’entente portant sa création, annonce dimanche un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Les travaux de cette Commission sont coprésidés par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud et son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, attendu en Algérie dans l’après-midi. La tenue de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne intervient après un long processus de relations historiques et d’exception qui ont connu dernièrement plus de dynamique, selon le ministère de l’Intérieur.Cette dynamique, affirme-t-on de même source, est à même de donner une nouvelle orientation à la coopération bilatérale et de permettre des perspectives prometteuses de développement dans l’intérêt des deux peuples frères. Comprenant des régions de compétence, en l’occurrence la wilaya de Tiris Zemmour (Mauritanie) et celle de Tindouf (Algérie), la Commission a pour mission le renforcement des opportunités d’investissement, la réalisation des projets de partenariat communs dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières communes et la promotion et l’intensification des échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs, en sus du désenclavement des populations de ces zones frontalières.
Le Commission, qui se réunit une fois dans l’année dans l’un des deux pays ou dans l’une des wilayas frontalières, intervient en attendant « l’étape décisive » de la réalisation de la route stratégique reliant Tindouf à Zouerate (près de 900 km), un axe appelé à changer le profil de l’ensemble de la région à travers son développement et son désenclavement, la relance de l’activité commerciale, économique et culturelle, outre les relations entre les deux peuples frères, avait mentionné le mémorandum d’entente. M. Beldjoud avait affirmé à Nouakchott, que la signature du mémorandum d’entente est « un nouveau jalon » dans la coopération bilatérale, ajoutant que le développement des zones frontalières est classé en tête « des priorités » du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui accorde une attention particulière à la population de ces régions, à travers la programmation et la réalisation des différents projets économiques, éducatifs, sportifs et autres.
De son côté, le ministre mauritanien avait affirmé que la coopération économique « fructueuse » entre les deux pays connaîtra, dès le lancement des travaux de ladite commission, « un bond qualitatif » devant permettre de renforcer les opportunités d’investissement et de réaliser des projets de partenariat dans les secteurs prioritaires. Le mémorandum traduit notamment, faut-il le préciser, la volonté des deux parties de « renforcer les relations de fraternité, de voisinage et de coopération distinguées » unissant les deux pays, de concrétiser la volonté suprême de leurs dirigeants de « hisser » le niveau des relations bilatérales et de viser à « développer » les zones frontalières communes et à « intensifier » le dialogue permanent, tout en mettant en place « des mécanismes de coopération et de concertation sur le développement et la sécurisation de ces zones » (APS)