Sellal souligne l’engagement de l’Algérie pour l’Afrique

Abdelmalek Sellal a représenté le président de la république au dernier sommet de l’Union africaine. A cette occasion, A. Sellal  a présenté l’expérience algérienne en matière de promotion des droits et du rôle de la femme.  Il a affirmé que les réformes lancées par le président Bouteflika « améliorent considérablement » la place et le rôle de la femme dans la société algérienne et témoignent d’une « authentique volonté d’élargir les espaces démocratiques et d’asseoir une gouvernance performante ». M. Sellal a appelé, par ailleurs, à l' »intensification des efforts » des Etats membres de l’UA pour le parachèvement de la création de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), à l’horizon 2017. Il a réitéré, à cet égard, « l’engagement de l’Algérie à ne ménager aucun effort pour contribuer efficacement, et de concert avec tous les Etats membres de l’UA, à l’entreprise ultime de l’intégration de notre continent, dont la ZLEC en est le levier essentiel ».

L’autre point important qui a été examiné par le sommet est la réforme des Nations Unies notamment de son Conseil de sécurité. L’Algérie, par la voix de son Premier ministre, a exprimé son « attachement » à la position africaine commune (Consensus d’Ezulwini), incarnée par le Comité des 10 dont l’Algérie est membre. L’UA a demandé des réformes « profondes » du Conseil de sécurité de l’Onu, et l’Afrique, qui ne dispose que de trois sièges non-permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, réclame deux sièges permanents avec droit de veto et cinq sièges non-permanents. Les dirigeants africains ont abouti à un « consensus » sur une position africaine commune en ce qui concerne ce point et le Comité des dix a été chargé de faire campagne, dans ce sens, à tous les niveaux, notamment auprès des blocs régionaux.

Intervenant à l’ouverture de sommet, des dirigeants africains ont exprimé leur volonté de s’affranchir de « la dépendance frustrante et compromettante » des financements extérieurs. Le président tchadien, Idriss Deby, président en exercice de l’UA, a souligné nécessaire de s’affranchir de l’immense défi de « la dépendance frustrante et compromettante des financements extérieurs, ajoutant qu’il faut des « ressources colossales » pour concrétiser l’ambition qui se dégage de l’Agenda 2063. De son côté, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a affirmé que l’élaboration de l’Agenda africain 2063 vise à favoriser l’émergence d’un « continent intégré géré par ses citoyens ». Pour ce qui est du fonctionnement de l’UA, la présidente la Commission pense qu’il est nécessaire qu’elle s’affranchisse de la dépendance extérieure. Pour le président rwandais, Paul Kagamé, « l’unité ne doit pas rester un slogan creux », mais une motivation pour l’Afrique de se défaire des « frontières émanant d’un autre siècle ».

Cette cérémonie a été aussi marquée par une intervention du président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, qui a remis à Nkosazana Dlamini-Zuma « L’Etoile d’El Qods » en reconnaissance de « ses efforts et son soutien à la cause palestinienne ». A l’ouverture des travaux du sommet, les dirigeants africains ont observé une minute de silence à la mémoire du président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Ils ont salué le nouveau président sahraoui, Ibrahim Ghali, et exprimé leur soutien indéfectible pour le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental (APS)