L’Armée algérienne acquiert le système de contrôle Acacia E

Dans le cadre du renforcement de sa défense aérienne du territoire et de la numérisation du champ de bataille, la DAT algérienne vient de faire un pas supplémentaire. Après d’être dotée de toute une panoplie de systèmes de défense aérienne longue, moyenne et courte portée, (S300 PMU 2 et S300 Antey 2500, Pantsyr S1, Buk M2, Tor M) l’armée algérienne serait sur le point d’acquérir le système de contrôle numérisé russe Acacia E. Il s’agit d’un système devant assurer la convergence de tous les équipements de la DAT grâce à l’interconnexion numérisée de toutes ses composantes. Le système Acacia permet une gestion automatisée des forces et des principaux commandements de diverses branches des forces armées dans une région. En fonction de la doctrine militaire de chaque pays, il pourrait faire converger les efforts des commandements de plusieurs armes (terre, air, DAT)

Le commandement automatisé des forces de l’aviation et de la défense anti-aérienne fait partie du rôle du système Acacia . Il se compose de deux systèmes intégrés l’un dans l’autre – le poste de commandement de l’automatisation et le personnel qui gère l’automatisation. Le système fournit une transmission automatisée de toutes les informations entre le poste de commandement et le siège central, l’émission de commandement pour amener les forces les équipes de préparation au combat. Avec ce système on surveille et on observe l’exécution des ordres, le transfert d’informations des actions de l’ennemi sur air et terre, les interférences, les émissions de rayonnement chimique et biologique.  Le système Acacia produit le plan du trafic aérien avec les avions et les instruments de défense anti-aérienne entre et distribue aux unités les cibles jusqu’à l’émission d’ordres de neutralisation de la cible sélectionnée, la réalisation des calculs préliminaires de navigation, décision tactique, et information sur l’établissement et les tâches de fond. Grâce à ce système numérisé, le commandement peut ainsi contrôler toutes les unités subordonnées : systèmes anti-aériens, missiles d’avions, des unités de radars et des unités de guerre électronique. En résumé, ce système se présente comme un AWACS basé à terre.

L’armée algérienne enregistre un acquis supplémentaire dans le cadre de la modernisation de ses forces étant entendu que l’emploi d’un tel système exige une maîtrise de la numérisation du champ de bataille par les officiers qui en ont la charge. L’armée algérienne se dirige progressivement vers un schéma organisationnel et opérationnel proche de celui des forces armées russes avec une interopérabilité terre, air, DAT sous parapluie électronique assurant ainsi une numérisation totale du champ de bataille. Certains experts militaires craignent cependant le risque d’affaiblissement de la capacité réactive des unités périphériques par une gestion centralisée et numérisée de la décision surtout dans le cas où des failles majeures venaient perturber le rideau défensif en cas  d’accident ou d’attaque (physique ou électronique)  Mais ces craintes sont relativisées par le mode d’organisation de l’armée algérienne (par région) et rien n’interdit que des régiments ou des divisions soient dotés d’un système intégré et autonome. schéma organisationnel et opérationnel des forces armées Russe à savoir, l’interopérabilité terre, air, DAT sous parapluie électronique avec en bonus le gap de la numérisation de l’espace de bataille.