Prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa par l’occupant israélien : Que fait la Communauté internationale ?

05.04.2023. La communauté internationale a été appelée, mercredi, à assumer ses responsabilités et à intervenir « immédiatement » après une nouvelle prise d’assaut par les forces sionistes de la mosquée Al-Aqsa, à El-Qods occupée, la qualifiant de « crime majeur » contre les fidèles, et ce au lendemain de l’adoption d’une résolution au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, sur les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination. 

Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a condamné aussi « dans les termes les plus forts » l’assaut mené la veille par les forces sionistes contre la mosquée sainte, soulignant que « ces agissements irresponsables » dans les lieux saints durant le mois sacré du Ramadhan, portaient atteinte « aux sentiments religieux de millions de musulmans à travers le monde ». Il a appelé la communauté internationale, les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU en particulier, à « agir immédiatement » pour forcer l’entité sioniste à « mettre fin à cette escalade dangereuse, susceptible d’exacerber davantage la tension » dans les territoires palestiniens occupés. Idem pour le Secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique qui a condamné « l’attaque brutale » contre les fidèles qui constitue « une atteinte au caractère sacré des lieux saints et à la liberté de culte, et aussi une violation flagrante des Conventions de Genève et des résolutions pertinentes des Nations unies ». Plusieurs pays comme l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Jordanie, le Koweït, le Qatar, la Turquie et l’Iran ont également condamné cette attaque « brutale » et dit suivre l’évolution de la situation avec « inquiétude », appelant l’occupation « à cesser immédiatement » toutes les provocations qui pourraient conduire à une nouvelle escalade des tensions dans la région.

Même son de cloche chez la Commission européenne, par la voix de son porte-parole Peter Stano, qui a exprimé sa « profonde préoccupation », précisant que « l’Union européenne suit de près le cours des événements » dans les territoires palestiniens occupés. Lors de sa 52e session qui a pris fin mardi à Genève, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a adopté deux résolutions sur les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris son droit à la liberté, la justice, la dignité et l’indépendance, et aussi sur les colonies. Par ailleurs, deux membres du Congrès américain ont appelé l’administration Biden à prendre des mesures concrètes pour tenir l’occupant sioniste « responsable » de ses violations systématiques du droit international et des droits des Palestiniens.

Malheureusement, toutes ces déclarations restent en-deça de la gravité de la situation qui appelle des actions plus conséquentes. Si les pressions diplomatiques ne sont pas à négliger en vue d’atténuer les souffrances quotidiennes du peuple palestinien, elles restent malheureusement insuffisantes pour faire reculer le gouvernement israélien qui s’est engagé récemment dans une nouvelle politique de colonisation. Le boycott économique, scientifique et culturel de l’Etat colonialiste et raciste d’Israël est le minium que puissent faire les Etats qui entretiennent des relations avec cette entité et qui sont désireux d’atteindre une véritable paix juste et durable qui rétablisse le peuple palestinien dans ses droits nationaux légitimes et inaliénables. Pour les autres pays comme l’Algérie, le premier devoir est d’intensifier la solidarité politique, financière et matérielle au profit du peuple palestinien qui continue de porter tout seul le lourd fardeau de la résistance face à un ennemi qui constitue un danger pour tous les peuples de la région et une menace directe pour l’Algérie depuis qu’il s’est installé au Maroc voisin.(Algérie solidaire)