50% des étudiants algériens en France sont originaires de Tizi Ouzou
C’est une véritable bombe politique que l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a lancée hier. M. Bernard Emié, a révélé, depuis Tizi-Ouzou, que 50% des étudiants algériens en France sont originaires de cette wilaya. Le quotidien Echorouk qui rapporte cette information a indiqué que l’ambassadeur de France a effectué une visite qualifiée de « secrète » dans la mesure où la presse n’y a pas été conviée, pour rencontrer la communauté française vivant dans cette wilaya,
L’ambassadeur de France a ajouté que l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou se taille la part du lion dans les protocoles d’accord et autres conventions entre les universités algériennes et françaises dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Partant de ces faits, l’ambassadeur de France a plaidé pour la réouverture du Centre culturel français de Tizi-Ouzou, fermé depuis 1994 pour des raisons sécuritaires. Lors de cette visite discrète, où il a rencontré les autorités locales, M. Emié a visité le siège des Pères blancs et le CCF, dont l’ouverture serait prévue incessamment.
Le fait que l’ambassade de France en Algérie privilégie les étudiants en provenance des wilayas de Kabylie dans l’opération d’octroi des visas d’études était un secret de polichinelle en Algérie. Mais c’est la première fois qu’un responsable officiel français reconnaît ce fait. Si les étudiants originaires de Tizi Ouzou se taillent 50% des places offertes à l’ensemble étudiants algériens en France, il est facile de deviner que l’autre grande wilaya de Kabylie, Bejaïa, ne devrait pas être en reste. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La France a fait un choix politique et cela ne date pas d’aujourd’hui. Si le gouvernement algérien continue de faire la politique de l’autruche, sur les réseaux sociaux, les Algériens sont de plus en plus nombreux à dénoncer l’instrumentalisation de la question linguistique et culturelle par une partie des élites kabyles alliées à la France pour sauvegarder leurs places dans l’Administration, s’octoyer des privilèges politiques et économiques et servir de cheval de Troie à la politique néocoloniale de la France en Algérie.