L’attaque contre Ban Ki-moon est un signe d’affolement du Maroc
Le ministre sahraoui délégué pour l’Europe, Mohamed Sidati a affirmé, jeudi à Bruxelles, que l’attaque dirigée par les autorités marocaines contre le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est « un signe de l’affolement » de Rabat qui s’emploie depuis des années à saper les efforts de l’ONU pour le règlement du conflit au Sahara Occidental. Les accusations portées par le Maroc à l’encontre du Secrétaire général de l’ONU constituent « une preuve de la nervosité des autorités marocaines qui ont recours, une nouvelle fois, à la pression et au chantage », a déclaré M.Sidati à l’APS.
Dénonçant les pratiques du Royaume chérifien qui s’emploie depuis des années à saper les efforts des Nations unies pour le règlement du conflit au Sahara Occidental conformément aux résolutions de son Assemblée générale et de son Conseil de sécurité, M. Sidati a souligné que la violente réaction des autorités marocaines après la visite de Ban Ki-moon dans la région est motivée par « la légitimité conférée au combat du peuple sahraoui par ce geste du Secrétaire général des Nations unies ». « Rabat a, d’abord, fait obstacle à la visite du Secrétaire général des Nations unies au Maroc et aux territoires sahraouis occupés. Maintenant, on assiste à la méthode à laquelle nous a habitué l’expansionniste marocain qui a toujours eu recours aux invectives, à la pression et au chantage », a ajouté le responsable sahraoui.
La nouvelle sortie médiatique des autorités marocaines démontre, a-t-il poursuivi, à quel point le Maroc nous rendra la tâche plus que difficile à la concrétisation de l’oeuvre de paix entamée par les Nations unies au Sahara Occidental. Se félicitant de la réaction « logique » du Secrétaire général des Nations unies, le ministre sahraoui délégué pour l’Europe a exprimé son souhait que sa visite dans la région puisse permettre « d’accélérer le processus de mise en œuvre des résolutions des Nations Unies » et surtout de « réunir les conditions pour un agenda démocratique comme voie de solution définitive au conflit au Sahara Occidental ». « Sans verser dans l’optimisme béat, il semble que cette visite fut un pas très positif. Elle a démontré une volonté réelle chez les Nations Unies d’aider à la solution du conflit, surtout en essayant de mettre en œuvre leurs résolutions, et leurs décisions », a-t-il estimé.