Réunion de consultations politiques algéro-sahraouies à Alger
Une réunion de haut niveau s’est tenue dimanche à Alger, sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Abdelkader Taleb Omar, dans le cadre des consultations algéro-sahraouies, indique un communiqué des services du Premier ministre. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, et le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, ont participé à cette réunion. Plusieurs membres du Secrétariat national du Front Polisario et du gouvernement sahraoui ont également participé à la réunion, précise la même source. « Ces consultations ont porté sur les questions diplomatiques, sécuritaires et humanitaires d’intérêt commun », souligne le communiqué.
Même si rien n’a filtré de cette réunion extraordinaire de haut niveau, les observateurs estiment qu’elle pourrait être liée aux récents développements que connaît la situation au Sahara occidental suite aux provocations du gouvernement marocain visant l’organisation des Nations-Unies et plus particulièrement la personne du secrétaire général de l’ONU après que ce dernier ait eu le courage de qualifier la présence marocaine au Sahara occidental d’ « occupation ». Dans un geste d’escalade dangereux, le gouvernement marocain vient de s’attaquer à la mission des Nations-unies au Sahara occidental, la MINURSO.
Outre ses provocations diplomatiques, le roi du Maroc a ordonné à l’armée marocaine de se déployer au sud et aux frontières maroco-algériennes sous prétexte de se préparer à contrer des attaques terroristes imminentes. Ce déploiement est mal perçu côté algérien surtout que le Maroc n’est pas sans savoir que l’armée algérienne est très occupée à surveiller les frontières est et sud-est pour faire face aux menaces terroristes en provenance de Libye. Cependant, les observateurs estiment que l’Algérie ne tombera pas dans les provocations marocaines et continuera à défendre le droit international et à conseiller aux Sahraouis de faire de même. Les observateurs ajoutent qu’il est fort probable que la visite du ministre français des affaires étrangères ce mardi entre dans le cadre d’une consultation diplomatique en vue d’éviter des dérapages préjudiciables à la paix et à la sécurité dans la région. Pour rappel, les Sahraouis reprochent à la France de soutenir le Maroc contre la légalité internationale.