Un centre de documentation consacré à Mouloud Feraoun à Alger
La fondation Mouloud Feraoun pour la culture et l’éducation ouvrira prochainement à Alger un centre de documentation consacrée aux archives de Mouloud Feraoun, a annoncé mercredi son fils, Ali Feraoun. Lors d’une conférence animée à l’occasion de l’hommage rendu aux six inspecteurs des centres sociaux de l’éducation, Ali Feraoun a précisé que sa fondation est actuellement en quête d’un local qui accueillera le centre de documentation qui comportera tous les archives liés à Mouloud Feraoun. Il a également déclaré que tous les manuscrits et archives de Mouloud Feraoun ont été numérisés par son conservateur d’archives, M. Medjadj. Un travail qui été réalisé en collaboration avec le centre national de la recherche scientifique (CNRS) de France, a-t-il précisé.
Cette numérisation permettra, selon M. Feraoun, « de préserver les manuscrits liés au travail de Mouloud Feraoun et son parcours mais aussi de les rendre accessible au public qui peut, désormais, les consulter sur internet ou au niveau du centre de documentation ». Abordant des circonstances de l’assassinat des six inspecteurs de centres sociaux de l’éducation, mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Marcel Basset, Robert Eymard, Salah Ould Aoudia et Max Marchand, Ali Feraoun a considéré que « l’attentat était préparé et que les autorités françaises, à leur tête le général De Gaule, étaient au courant de leur exécution ». Il en veut pour preuve la demande de mission en France formulée quelques jours avant l’assassinat survenu le 15 mars 1962, par Mouloud Feraoun à laquelle « l’administration coloniale avait réservé une annulation exprimée à travers un courrier postal qui lui interdisait de se rendre en France jusqu’à nouvel ordre ».
Ali Feraoun comme Mohammed Hammoutène, le fils d’Ali Hammoutène ont mis en exergue le rôle des deux hommes dans les centre sociaux éducatifs créés dans le but d’alphabétiser les populations locales et leur permettre de suivre une formation et obtenir un métier d’avenir. Ils se sont, cependant réjouit de voir les jeunes générations assister en force aux hommages rendus aux hommes qui se sont sacrifiés pour l’indépendance de l’Algérie à l’image des six inspecteurs. ½Ces inspecteurs ne nous ont pas quittés. Un demi-siècle après leur exécutions ar des soldats de l’OAS déguisés en inspecteurs de l’académie française, ils sont toujours présents parmi nous grâce à leur travail, leur dévouement et leur sacrifice. Il s’est dit réconforté que leur mort ne soit pas vaine et que des générations entières s’intéressent à aujourd’hui à leurs oeuvres et leur combat.(APS)