FMI : Il appartient à l’Algérie d’élaborer sa stratégie économique
Le directeur adjoint du Département Moyen Orient du FMI, Adnan Mazarei a indiqué que la situation du choc pétrolier à laquelle l’Algérie fait face ne lui est pas spécifique mais concerne également les autres pays pétroliers, notamment ceux de la région. Il soutient que si tous ces pays doivent réduire leur dépendance des hydrocarbures et restructurer leurs économies, chacun d’eux doit, cependant, adopter sa propre stratégie en fonction de ses moyens et de sa situation. Pour le cas de l’Algérie, ce haut responsable au sein de l’institution de Bretton Woods affirme que le pays pourra surmonter cette difficile conjoncture internationale grâce non seulement à ses « atouts » mais aussi « à la volonté des autorités nationales pour diversifier l’économie ».
« Durant mon séjour, j’ai rencontré plusieurs responsables algériens, en particulier le gouverneur de la Banque centrale et le ministre des Finances (…). Les autorités prennent (la situation économique) au sérieux », note M.Mazarei en affirmant la disponibilité du FMI à soutenir l’Algérie dans sa démarche de transition économique. « L’Algérie n’a pas besoin d’argent. Nous sommes ici pour offrir l’assistance et les conseils d’ordre technique et économique du FMI » pour réaliser cette diversification, avance le même responsable.
Dans ce sens, M. Mazarei affirme que même si l’Algérie peut bénéficier des expériences du FMI dans d’autres pays, mais »c’est aux autorités algériennes, qui connaissent mieux leur pays, d’établir une stratégie appropriée ». Questionné sur les dispositifs mis en place récemment pour drainer davantage l’épargne nationale et pour diversifier les sources de financement en se tournant notamment vers le marché financier afin de sortir de la dépendance du budget public, le responsable du FMI a répondu que « Cette orientation est la bonne ».