Le MAE réagit au rapport du Département d’Etat américain
L’Algérie a choisi la modération dans sa réaction officielle au dernier rapport américain sur les libertés religieuses dans le monde. Le ministère des Affaires étrangères s’est félicité mardi des « éléments positifs » mentionnés dans le chapitre consacré à l’Algérie dans le rapport 2015 du Département d’Etat américain sur les libertés religieuses dans le monde. Le rapport du Département d’Etat américain salue, « à juste titre », les mesures prises par le gouvernement pour faire respecter les libertés religieuses en Algérie, à la faveur de la nouvelle Constitution promulguée le 6 mars 2016, qui « consacre la liberté de conscience et de religion » dans son article 42, relève le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il salue également « les actions publiques visant à renforcer le climat de tolérance et d’acceptation des autres religions prévalant au sein de la société et la condamnation des actes terroristes ainsi que le discours religieux extrémiste ».
Cependant, le ministère des Affaires étrangères déplore « le fait que le rapport n’ait pu porter un regard objectif sur la réalité de l’exercice de la liberté de religion et de culte en Algérie ». Il constate, en effet, que le rapport « a regrettablement choisi d’ignorer » trois éléments « pertinents », en l’occurrence « l’ordonnance 06-03 du 28 février 2006 fixant les modalités d’exercice des cultes autres que musulman qui traduit le profond respect de l’Etat pour toutes les religions révélées ». Le deuxième élément est relatif à « l’appel aux associations religieuses d’exercer dans la transparence, lesquelles associations bénéficient, sans discrimination, d’un apport financier de la part de l’Etat qui, entre autres, procède à l’entretien des lieux de culte et à leur restauration ».
Le troisième élément porte sur le fait que « les personnes désireuses de développer une activité dans la sphère religieuse doivent en avoir la qualité et l’habilitation de leur autorité religieuse de rattachement ».Il s’agit là, note la même source, d’une « disposition courante dans tous les pays du monde, s’appliquant à tous les cultes y compris la religion majoritaire en Algérie, l’Islam ». Le ministère des Affaires étrangères exprime enfin sa « disponibilité » à coopérer avec le Département d’Etat américain pour « assurer une meilleure compréhension de la réalité de la pratique des libertés religieuses en Algérie » (APS)