L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles répond au journal Politico
Les allégations du journal Politico tendant à faire croire que l’Union européenne s’inquiéterait de la situation prévalant en Algérie et de ses retombées sur son approvisionnement énergétique ont fait réagir l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles. Dans une mise au point envoyée au journal Politico, l’ambassadeur d’Algérie, Amar Belani, explique que « La relation durable et structurante qu’entretient l’Algérie avec l’Union Européenne dans le domaine de l’énergie est de nature éminemment stratégique et elle se place assurément au-dessus des supputations subjectives et incongrues puisées auprès d’une source européenne, réputée proche du dossier et qui a, bien entendu, préféré le confort bien commode de l’anonymat » M. Belani n’a pas manqué au passage de ridiculiser ce qu’il a appelé « l’énormité risible et fantasmatique d’une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d’Al Qaeda ».
Dans sa mise au point, l’ambassadeur d’Algérie a rappelé les étapes du processus de coopération initié entre l’Union européenne et l’Algérie dans le domaine énergétique qui a été couronné par la signature du mémorandum de juillet 2013 sans oublier d’indiquer que le gouvernement algérien négocie « au mieux des intérêts bien compris » de l’Algérie. Cette relation, poursuit Amar Belani est « basée sur l’équilibre des intérêts, et contribuant substantiellement à la sécurité des approvisionnements en énergie de l’UE en contrepartie de la garantie pour l’Algérie de ses parts de marché et la rentabilité de lourds investissements qu’elle consent à cet effet. ».
Au-delà de cette mise au point nécessaire, les observateurs estiment que l’Algérie doit faire preuve de la plus grande vigilance dans ses relations avec l’Union européenne. Les allégations du journal Politico ne sont pas totalement inventées. Elles ne font qu’exprimer les positions insidieuses de certains lobbies au sein de l’Union européenne qui continuent à œuvrer discrètement pour entraîner l’Algérie vers des positions contraires à ses intérêts nationaux quitte, pour cela, à favoriser un « changement de régime » dans le sens qu’ils souhaitent.