L’Iran et la Turquie appellent les pays du Golfe à un « dialogue franc »
L’Iran a appelé lundi le Qatar et ses voisins du Golfe à « un dialogue franc » pour résoudre leurs différends, après la rupture des relations avec Doha décidée par l’Arabie saoudite et ses alliés. « La résolution des différends dans les pays de la région, y compris les problèmes actuels entre les trois voisins du Qatar et ce pays, n’est possible que par des moyens politiques et pacifiques et un dialogue franc entre les parties », indique un communiqué de Bahram Ghasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. »L’usage de sanctions dans le monde interdépendant d’aujourd’hui est inefficace, inacceptable et condamnable », a-t-il ajouté.
L’Iran est « inquiet » par la situation ainsi créée et « demande à tous » de « tirer partie des expériences amères dans la région, d’éviter l’émotion et de s’en remettre à la sagesse afin d’aller vers la paix et la désescalade », a affirmé le porte-parole. Selon lui, les tensions « ne bénéficient à aucun gouvernement de la région et menacent les intérêts de tous » alors que le Moyen-Orient et le monde « souffrent de l’expansion du terrorisme ».
Pour sa part, la Turquie, qui entretient des rapports étroits avec les monarchies du Golfe, a prôné lundi le dialogue et s’est déclarée prête à y aider, pour régler la crise née de la rupture par l’Arabie saoudite et ses alliés de leurs relations avec le Qatar. « Il peut y avoir des problèmes entre les pays (…) mais il faut que le dialogue se poursuive », a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, s’engageant à contribuer pour que « la situation revienne à la normale ».